Gachassin : "J'étais spécialiste en constats d'adultère"

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Aujourd'hui âgé de 79 ans, Jean Gachassin fait partie des personnages les plus attachants du rugby français.

Drôle, fin et un poil hâbleur, il revient sans langue de bois sur les dates marquantes d'un destin qui le vit tour à tour recevoir un courrier du président Pompidou, traverser une garde à vue à Cardiff, faire la bringue avec Françoise Sagan, sympathiser avec "le Général" puis, au bout du bout, diriger et quitter dans des circonstances douloureuses l'une des plus puissantes fédérations de l'Hexagone. C'est à vous, Peter Pan !

Dans les années 60, Jean Gachassin a porté le maillot tricolore à 32 reprises, marquant même la bagatelle de huit essais pour le XV de France. L'ancien meneur de jeu du grand Lourdes, qui reste l'une des figures marquantes de ce sport, a récemment accordé au Midi Olympique une longue interview, au fil de laquelle il est revenu sur les plus beaux moments de sa vie, sur et en dehors du terrain. "Dans le civil, j'étais huissier de justice. J'étais spécialiste en "constats d'adultère". J'arrivais à 6 heures du matin chez les gens, accompagné du commissaire de police ; je tapais à la porte et, vu que je connaissais tout le monde à Bagnères, il m'arrivait souvent de dire à des copines : "Jamais je n'aurais pensé ça de toi ! Non ! Pas toi ! Ce n'est pas vrai !" Qu'est-ce qu'on rigolait..."

Honni par une partie des blazers de la fédération, Peter Pan avait en revanche la cote auprès du grand public. Le témoignage d'affection l'ayant le plus touché ? "Une lettre du président Pompidou, en 1966. Je venais d'être évincé du XV de France après une passe manquée, au pays de Galles. Peu de temps après, je recevais ce courrier du président, qui disait : "Restez dans cet état d'esprit, Peter Pan. Continuez dans cette voie, vous me donnez beaucoup de plaisir". C'était la lettre d'un bon père de famille, quoi. Elle m'avait beaucoup ému".

Bon vivant, bringueur invétéré, Jean Gachassin est également revenu pour Midol sur quelques-unes de ses plus belles virées nocturnes, autant de bravades rendant, en comparaison, le rugby moderne un peu fadasse. "Une fois, les gros pardessus de la fédé avaient placé deux gorilles à l'entrée de l'hôtel pour nous empêcher de sortir la veille du match. J'étais avec Jo Maso (Narbonne) et Jean Salut (Beaumont de Lomagne), ce soir-là. J'avais 28 ans, à l'époque. Je détestais qu'on me dise ce que je pouvais et ne pouvais pas faire. Tous les trois, on est donc monté dans ma chambre. On a noué les draps et on s'est fait la malle, par le balcon."

Retrouvez l'intégralité de cet entretien à la fois drôle et émouvant sur www.midi-olympique.fr.

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