Elissalde: "On a trop de champions pour désarmer aussi vite…"

  • Jean-Baptiste Elissalde, l'entraîneur des trois-quarts de Toulouse
    Jean-Baptiste Elissalde, l'entraîneur des trois-quarts de Toulouse
  • Guy Novès en compagnie de Jean-Baptiste Elissalde et William Servat
    Guy Novès en compagnie de Jean-Baptiste Elissalde et William Servat
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Malgré le revers du week-end dernier à domicile contre Bath, Jean-Baptiste Elissalde, l'entraîneur des arrières de Toulouse, ne croit pas à une démobilisation des siens.

Cette défaite à domicile face à Bath a sérieusement compliqué votre avenir européen. Dans quel état d’esprit êtes-vous avant ce déplacement à Montpellier ?

J-B.E.: En fait, je ne suis pas sûr que cela se complique, c’est juste dans la continuité de notre saison (il sourit). On a traversé des moments compliqués, d’autres où on a eu un peu de réussite. Maintenant, est-ce que l’on baisse la tête et que l’on broie du noir ou est-ce que l’on continue de s’accrocher ? La réponse a été unanime : on ne lâchera rien. On a trop de joueurs de qualité, trop de compétiteurs et de champions pour désarmer aussi vite. Notre saison n’est pas simple et aujourd’hui, clairement, il faut absolument gagner deux places en Top 14. Pour nous, le staff, c’est l’essentiel. En Coupe d’Europe, on avait peut-être fait un de nos meilleurs parcours depuis des années mais rien n’est facile.

La priorité c’est le Top 14 ?

J-B.E.: On n’a rien privilégié du tout. J’ai lu que Guy réfléchissait (ici). Bien évidemment qu’après une défaite qui remet en question notre qualification, on s’est posé quelques questions. On n’a pas répondu à toutes mais on a répondu à certaines. On ne peut pas avoir la prétention de dire que l’on va aller là-bas pour gagner. C’est une équipe avec que des joueurs de qualité. La tâche sera très ardue. Ils ont à gagner la confiance de leur entraîneur et l’entraîneur la confiance de ses joueurs. C’est suffisamment pour mobiliser un groupe.

Je n’ai jamais poussé une mêlée et je ne sais pas ce que l’on ressent mais j’imagine que c’est délicat pour nos avants d’avoir subi cela

On a presque l’impression qu’une élimination serait un mal pour un bien vu votre situation en Top 14 ?

J-B.E.: On verra ça dimanche. Si l’aventure venait à s’arrêter on n’aura plus qu’un objectif et on fera alors tout pour gagner ces places qui nous séparent du Top 6, pour faire en sorte que le club continue de jouer des matchs de Coupe d’Europe. Cette semaine, on a beaucoup échangé avec les leaders de cette équipe. Un peu plus qu’avant peut-être, pour avoir leur ressenti. On ne s’en sortira qu’en travaillant. On n’a pas de baguette magique. Ce n’est pas en allant faire une randonnée en montagne pendant la trêve que cela va résoudre nos problèmes.

Guy Novès en compagnie de Jean-Baptiste Elissalde et William Servat
Guy Novès en compagnie de Jean-Baptiste Elissalde et William Servat

Lors de votre dernier déplacement à Montpellier, vous étiez déjà privés de piliers droits de métiers et vous aviez été largement dominés en mêlée fermée. Est-ce inquiétant ?

J-B.E.: Bien évidemment que l’on se souvient de ce match. Cela avait été une boucherie en mêlée fermée. Je n’ai jamais poussé une mêlée et je ne sais pas ce que l’on ressent mais j’imagine que c’est délicat pour nos avants d’avoir subi cela. Je sais que William (Servat) et ses joueurs travaillent énormément pour parer à ça. Si on est moins costaud momentanément, il faudra être plus malin et mieux organisé. Il faut faire avec nos points forts et avec nos points un peu plus faibles. Ce jour-là, on avait aussi su leur poser des problèmes en jouant. Tout cela fait partie des questions que l’on se pose.

Face à Bath, la relation 10-12, dans les deux sens, n’a pas été bonne. Ils n’ont pas réussi à se trouver. C’est en grande partie de ma faute

Votre regard sur les performances de McAlister, qui semble moins décisif au centre ?

J-B.E.: Il partage le poste d’ouvreur avec Toby (Flood, ndlr). Après, quand tu joues premier centre, tu touches 20 à 25% moins de ballon que quand tu joues en 10. Mais Luke a une formation de centre. Face à Bath, la relation 10-12, dans les deux sens, n’a pas été bonne. Ils n’ont pas réussi à se trouver. C’est en grande partie de ma faute.

Pourquoi ?

J-B.E.: Parce que c’est moi qui les entraînent ! On avait su le faire au match aller mais là on n’a peut-être pas assez insisté dessus. Sur les cinq ou six ballons intéressants que l’on a eu face à Bath, ils ont eu du mal à se trouver et n’ont pas fait les bons choix. On a beaucoup travaillé tous les trois devant la vidéo et on a mis un travail en place. Cela fait partie de mes prérogatives et c’est pour ça que je dis que c’est en grande partie de ma faute.

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