Alain Penaud : "En France, nous sommes frustrés quand il n’y a pas quelques coups de casque"

Par Rugbyrama
  • Alain Penaud en Bleu en 1994
    Alain Penaud en Bleu en 1994
Publié le Mis à jour
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Ancien ouvreur international Réputé pour son profil très offensif et son fort caractère, la légende briviste - capitaine du titre de champion d’Europe en 1997 - pose un regard sans concession sur l’évolution de son sport et revient sur les faits les plus marquants de sa carrière de joueur.

Si vous vous retournez sur votre carrière de joueur, quelle image en gardez-vous ?

La passion qui m’a amené au rugby. J’y suis venu par amour de ce jeu et j’ai fini à 38 ans, avec la même passion. J’adore ce sport, tout ce qu’il véhicule. Je me suis régalé à traverser ces mondes, l’amateurisme, le semi-professionnalisme pour déboucher sur le professionnalisme. Je l’ai vécu et, même aujourd’hui comme spectateur, j’aime observer la structuration du rugby.

Vous insistez sur le jeu. Vous étiez justement considéré comme un ouvreur très attaquant, donc joueur…

J’ai toujours eu des soucis avec les encadrements qui nous bridaient (sourire). Pour moi, le rugby, c’est ce sport collectif qui se joue à quinze, même à vingt-trois aujourd’hui, où chacun a un rôle, au-delà des fameux préceptes : "Le rugby se gagne ou commence devant." Sauf que le rugby, ça se joue collectivement, pas à huit. Chacun, avec ses qualités et son profil, a quelque chose à amener et c’est l’articulation entre les hommes qui est intéressante. C’est ce que j’appelle le jeu.

A-t-il trop souvent été réducteur ?

Il a en tout cas beaucoup évolué, dans les deux hémisphères. En tant que joueur, j’aimais décortiquer tout ça pour faire avancer les choses. Je dois dire que je prends plus de plaisir aujourd’hui… (Il coupe) Plutôt, je suis plus admiratif du rugby actuel que celui d’il y a vingt ou trente ans.

Pourquoi ?

Le rugby français a d’abord été marqué, ou attiré, par le jeu d’avants. On parle du French Flair… Ouais, on l’a mis en exergue mais il correspondait à quelques joueurs fantastiques à travers les générations, qui sortaient du cadre initial. Mais la plus grande star du rugby français s’appelle Sébastien Chabal. Elle ne s’appelle pas Frédéric Michalak, Serge Blanco ou Didier Codorniou.

Le regrettez-vous ?

On a pointé notre manque de panache durant les dix années qui ont précédé l’ère Galthié. Mais je sais aussi qu’en France, nous sommes frustrés quand il n’y a pas quelques coups de casque. C’est notre ADN. On se souvient plus des avants que des trois-quarts, des Rives, Palmié, Paparemborde ou Imbernon.

Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec Alain Penaud sur midi-olympique.fr

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