Élisez votre XV historique : le deuxième ligne (numéro 5)

Par Rugbyrama
  • John Eales (Australie) soulève la Coupe du monde en 1999
    John Eales (Australie) soulève la Coupe du monde en 1999
  • Fabien Pelous (France) 1997
    Fabien Pelous (France) 1997
  • Paul O'Connell, le deuxième ligne et capitaine de l'Irlande - 2015
    Paul O'Connell, le deuxième ligne et capitaine de l'Irlande - 2015
Publié le Mis à jour
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XV HISTORIQUE - SONDAGE - En raison de la crise sanitaire actuelle dans notre pays et nos pays voisins, le rugby est à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre. L’occasion de se rappeler au bon souvenir de tous les grands joueurs du monde ovale de l’après guerre. Chaque jour, 5 joueurs seront présentés poste par poste et vous pourrez élire, en tout objectivité, le meilleur. Place au poste de deuxième ligne.

John Eales (Australie)

Le deuxième ligne le plus complet de l’histoire. Joueur historique des Reds et international australien pendant 10 ans, John Eales maitrisait tous les compartiments du jeu à son poste. Véritable tour de contrôle en touche, ce grand gaillard (2 m, 115 kg), présentait une mobilité et une technique individuelle très au-dessaus de la moyenne, en plus d’être un très bon défenseur. Il lui arrivait même de suppléer ses coéquipiers Michael Lynagh puis Stephen Larkham dans l’exercice des tirs au but, souvent avec brio ! Rookie avec les Wallabies en 1991 puis capitaine lors de l’épopée de 1999, il est le seul australien, avec les centres Tim Horan et Jason Little, à avoir soulevé à deux reprises le trophée Webb Ellis.

Fabien Pelous (France)

L’un des plus grands combattants de l’histoire du rugby, qui fait partie, aux côtés de Gérard Cholley ou Alain Estève, des 10 joueurs français les plus effrayants selon The Times. Deuxième ligne rugueux donc, Fabien Pelous n’en était pas moins un excellent joueur ballon en main, capable de s’appuyer sur sa puissance comme sa mobilité pour faire avancer son équipe. Ces jambes lui ont d’ailleurs permis de dépanner en troisième ligne à ses débuts. Formé à Saverdun puis à Graulhet, il passe deux saisons à Dax avant de rejoindre le club de sa ville natale, le Stade Toulousain. En douze saisons dans la Ville Rose, il remportera trois Brennus et deux H Cups, la plupart en temps que capitaine. Du côté des Bleus, il est le joueur le plus capé de l’histoire du XV de France, avec 118 sélections, dont 42 capitanats (un chiffre seulement dépassé par Thierry Dusautoir).

Fabien Pelous (France) 1997
Fabien Pelous (France) 1997

Victor Matfield (Afrique du Sud)

Après le joueur le plus capé du XV de France, voici le joueur le plus capé des Springboks. Champion du monde en 2007, Victor Matfield formait une deuxième ligne délirante et parfaitement complémentaire avec le bulldozer rugueux Bakkies Botha. Car le joueur emblématique des Bulls est sûrement le meilleur sauteur en touche de l’histoire du rugby. Athlète grand (2 mètres), mobile mais surtout doté d’une détente et d’un sens du placement incroyables, il a régné sur les alignements pendant toute sa carrière, que ce soit sur les lancers de son équipe ou de l’adversaire. Après avoir été le capitaine des Bulls champions du Super Rugby en 2007, il réalise une pige d’une saison en Pro D2 à Toulon, étant l’un des maillons essentiels du titre et de la remontée du club en Top 14. Il prend une première fois sa retraite après la Coupe du monde 2011, mais revient pour la saison 2014-2015, où il est à nouveau sélectionné chez les Boks à l’âge de 38 ans. Avec une telle longévité, pas étonnant de l’avoir vu empiler 127 sélections sous la tunique verte et or.

Paul O’Connell (Irlande)

Capitaine du Munster, capitaine de l’Irlande, capitaine des Lions britanniques et irlandais… C’est peu dire que Paul O’Connell a été un des grands leaders du ballon ovale. Très mobile et adroit en touche, l'athlétique seconde ligne (1,98 m, 111 kg) né à Limerick et qui a fait toute sa carrière au Munster, était un combattant hors-pair qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. On se souvient notamment de ses accrochages avec Jamie Cudmore lors des rencontres contre Clermont en Coupe d’Europe, Coupe d’Europe qu’il remporta à deux reprises en 2006 et 2008. Au cours de ses 108 sélections, il mène le XV du Trèfle à trois victoires dans le Tournoi des Six Nations dont un grand Chelem en 2009, le premier depuis 1948. Il dispute également quatre Coupes du monde, et est appelé à trois reprises pour revêtir le maillot des Lions, en 2005, 2009 et 2013.

Paul O'Connell, le deuxième ligne et capitaine de l'Irlande - 2015
Paul O'Connell, le deuxième ligne et capitaine de l'Irlande - 2015

Alun Wyn Jones (Pays de Galles)

Nous tenons peut-être ici le futur recordman de sélections toutes nations confondues. À une dizaine d’unités des 148 matchs de Richie McCaw, Alun Wyn Jones pourrait bien être le premier joueur à dépasser les 150 sélections pour son pays. Guerrier inusable, le gallois, paraît, à 34 ans au sommet de son art. Très efficace en touche, c’est surtout par son abattage en défense et son sens du sacrifice qu’il s’est imposé comme un leader incontestable en club comme en sélection. Triple vainqueur du Pro 12 avec les Ospreys en 2007, 2010 et 2012, il a mené le XV du Poireau à deux demi-finales de Coupe du monde et quatre victoires dans le Tournoi des Six Nations, dont trois Grands chelems. Il a d’ailleurs été élu meilleur joueur du Tournoi 2019. Une juste récompense pour ce joueur qui est aussi féroce sur le terrain que gentleman en dehors.

Mentions honorables :

Seuls cinq joueurs font partie de la sélection finale, mais d'autres ont marqué l'histoire du rugby et frappé à la porte du top 5.Côté tricolore, on aurait pu penser à "La Bête de Béziers" Alain Estève, premier international français de plus de deux mètres et vainqueur de 8 Brennus avec le club Biterrois entre 1971 et 1981. L'Australien aux 116 sélections Nathan Sharpe, successeur de John Eales chez les Wallabies, a aussi réalisé une énorme carrière. Le All Black Ali Williams et le quadruple champion de France argentin Patricio Albacete ont aussi fait partie de la discussion. Quant au double champion du monde Sam Whitelock, il est le grand absent de cette sélection, mais la concurrence était trop rude chez ces numéro 5.

Par Baptiste Pery

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