La surprise japonaise

Par Rugbyrama
  • Le Japon, la surprise du mondial 2019
    Le Japon, la surprise du mondial 2019
  • troisième meilleur marqueur d'essais de la compétition
    troisième meilleur marqueur d'essais de la compétition
  • Les supporters japonais, irréprochables lors de cette Coupe du monde 2019
    Les supporters japonais, irréprochables lors de cette Coupe du monde 2019
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE 2019 - Le vent de fraîcheur tant attendu sur le rugby mondial s'est abattu comme une tempête, sans faire de mauvais jeux de mots avec le typhon Hagibis. Le mondial Japonais est une vraie réussite car les Brave Blossoms ont réussi à entraîner la nation dans leur sillage en effectuant un parcours au-delà des espérances.

Le plus beau jeu du monde

Il ne faut pas avoir peur de le dire, le rugby le plus agréable à regarder aujourd'hui ne se trouve ni en Europe, ni en Océanie mais au pays du soleil levant. Des ballons écartés en permanence, des lancements léchés, des avants qui jouent comme des arrières, des prises de risques, bref tout ce que le rugby moderne souhaite mettre en avant. Tout cela en conservant un pack solide, la base de la réussite. C'est donc en allant à l'opposé de cette tendance brutale du rugby moderne que le Japon se dévoila pour la première fois il y a 4 ans avec le miracle de Brighton et confirma cette fois-ci en surpassant l'Irlande et l'Ecosse.

Ces derniers ont été les plus proches témoins de l'habileté des Nippons et de la furia qu'ils pouvaient dégager balle en main. 4 essais en un peu plus d'une mi-temps. Au final sur ce mondial, seul le champion du monde battra l'hôte dans une opposition entre le feu et la glace, la vitesse et la puissance. Ce dernier moins enjoué reste le plus efficace.

Kotaro Matsushima is fast emerging as one of the biggest stars of the global game ??

Electric, elusive and powerful ⚡️?@JRFURugby #RWC2019 #JPNvSAM pic.twitter.com/4u5UIetCNs

— Rugby World Cup (@rugbyworldcup) October 6, 2019

Des superstars

La force de la sélection de Jamie Joseph c'est également d'avoir créé des superstars, des ambassadeurs du rugby japonais. Quand on ne retenait que Goromaru de l'édition 2015, on pourrait presque citer la moitié de l'équipe cette fois-ci. Derrière d'abord, Matsushima, troisième meilleur marqueur d'essais de la compétition à qui il ne fallu que le match d'ouverture et un triplé pour éclater, son compère sur l'autre aile Fukuoka, le centre Lafaele, la charnière Nagare et Tamura, troisième meilleurs réalisateur de la compétition, ou encore de véritables personnages devant.

L'exemplaire et dévoué capitaine Michael Leight et son successeur annoncé et surpuissant Himeno, le talonneur Shota Horie, ou le pilier Isileli Nakajima qui fit la une de temps journaux dont le Midi Olympique au lendemain de la qualification. Des joueurs irréprochables, dévoués et engagés. Idéal pour que la nation cherche à s'identifier et à soutenir cette équipe.

troisième meilleur marqueur d'essais de la compétition
troisième meilleur marqueur d'essais de la compétition

Une nouvelle culture

Le rugby cherche à s'ouvrir au monde et il a découvert un nouveau point de chute. Le Japon, c'est des typhons, ça peut être un véritable problème d'organisation. Le Japon c'est aussi le respect et la sobriété à l'image de son hymne le Kim Ga Yo. Calme, sans bavures, tout comme les instants de recueillement en hommage aux victimes d'Hagibis rappelant un peu la culture celte.

Un engouement populaire

Sur tous les points, les supporters japonais ont été irréprochable, des milliers de maillots nippons dans les stades, la moitié du pays devant sa télévision pour les matchs les plus importants des leurs, soit 60 millions de Japonais, quand les Français n'étaient que 7 millions pour le quart de finale.

Les supporters japonais, irréprochables lors de cette Coupe du monde 2019
Les supporters japonais, irréprochables lors de cette Coupe du monde 2019

Un rendez-vous pris avec l'avenir

Néanmoins, le Japon témoigne déjà quelques de quelques failles. Tout d'abord la forte part de joueurs issus de l'étranger témoigne d'un manque de capacité de formation. Plus de la moitié de l'effectif du mondial est né à l'étranger, la plus part en Nouvelle-Zélande ou aux Tonga. Même Matsushima a fait ses classes en France et en Afrique du Sud avant de retrouver le Japon en 2014. L'objectif est clairement affiché, fabriquer des purs produits japonais, avec un championnat des villes flambants neufs, beaucoup de moyens et un quota d'étrangers strict. Himeno est le premier exemple de cette ambition, le Japon est désormais attendu et sera désormais jugé sur sa capacité à rebondir.

Par Baptiste Barbat

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