Steyn : "Ils ne réalisent pas encore ce qu’ils ont fait"

  • Coupe du monde 2019 - Siya Kolisi et Frans Steyn (Afrique du Sud) après la victoire des Boks
    Coupe du monde 2019 - Siya Kolisi et Frans Steyn (Afrique du Sud) après la victoire des Boks
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COUPE DU MONDE 2019 - Sacré Champion du Monde pour la deuxième fois, l’arrière de Montpellier et des Springboks revient sur cette finale et la joie procurée par ce nouveau titre, lui qui était le seul rescapé de 2007.

Rugbyrama : Par rapport à votre premier titre en 2007, comment avez-vous vécu ce nouveau sacre ?

Frans Steyn : Durant une carrière, il y a pleins de trucs qui vous arrivent… J’ai perdu un oncle il y a deux semaines, mon frère en 2015 et mon grand-père en 2011, juste après la Coupe du Monde. Dans le bus qui nous amenait au stade pour cette finale, je pensais à eux. Ils étaient avec moi. Je ne peux pas dire que c’est plus spécial qu’en 2007 mais c’est très spécial.

Si l’on revient quelques années en arrière, vous pensiez pouvoir revivre ce genre de moment ?

F.S. : Je ne le pensais pas mais je sais que dans une carrière, il y a des entraineurs qui vous aime bien, d’autres moins, et que rien n’était figé. Je ne sais pas encore ce que va faire Rassie (Erasmus) mais peut-être que le nouvel entraineur changera toute l’équipe. Il faut qu’un groupe puisse marquer le coup et c’est ce que ce groupe a fait.

Car ce n’est pas donné à tout le monde d’être deux fois Champion du monde…

F.S. : Je ne pense pas à cela pour le moment. C’est déjà spécial de faire partie d’un tel groupe et de remporter la Coupe du Monde. Je pense que personne ne s’attendait à ce que nous la remportions. D’autant que nous sommes la première équipe à devenir Championne du Monde après avoir perdu un match durant la phase de poules. Tout ceci est donc très spécial. Cela montre le caractère de l’équipe.

Le fait d’avoir perdu contre la Nouvelle-Zélande lors du premier match n’avait pas entamé un peu la confiance du groupe ?

F.S. : Non ! Nous avons eu juste 5 ou 10 mauvaises minutes contre la Nouvelle-Zélande, avec deux erreurs sanctionnées par deux essais. Nous savions que la Nouvelle-Zélande était capable de cela. Cela n’avait pas entamé notre confiance, cela nous a juste fait travailler davantage.

J’espère que cela va donner de l’espoir

Avez-vous essayé de partager votre expérience avec les joueurs les plus jeunes de cette équipe ? Ou de faire profiter de l’expérience du premier titre ?

F.S. : Non. Des histoires drôles se sont produites en 2007, donnant du caractère à cette équipe. Nous avons d’ailleurs toujours un groupe sur WhatsApp entre joueurs de cette équipe et je leur ai écrit avant le match pour leur dire qu’ils me manquaient. Et je les ai remerciés de l’opportunité qu’ils m’avaient donné à cette époque. Durant toute la semaine, nous nous étions dit qu’il va d’abord insister sur notre physique et il suffit de regarder notre mêlée. Ce fut serré et il va falloir arroser cela cette nuit !

On a senti une énorme confiance entre les joueurs et l’entraineur. Quel a été justement l’apport de Rassie Erasmus dans ce succès ?

F.S. : Je connaissais Rassie car j’ai joué contre lui quand il entrainait les Cheetahs. Tous les principes qu’il a amenés ont rendu cette équipe incroyable. Je viens juste de le remercier de m’avoir permis de retrouver cette équipe. C’est un entrainement génial. Il y a mis en place des structures et tout le monde y croit. C’est surtout que maintenant, nous croyons en ce que nous faisons, en tant qu’équipe.

L’Afrique du Sud a démontré qu’il était possible de gagner la Coupe du monde avec un nouvel entraineur, en seulement deux années de travail.

F.S. : Vous devez en parler à l’entraineur… Je l’ai serré dans mes bras à la fin du match. Et je ne peux que le remercier de m’avoir permis de faire partie de cette équipe. Il est spécial. Il ne dit jamais rien de mauvais au sujet de n’importe quel gars, il nous a soutenu durant toute la compétition. Je le respecte.

Chose est sûre, ce succès va beaucoup compter pour le pays ?

F.S. : C’était la même chose en 2007, c’est toujours énorme pour l’Afrique du Sud. La situation n’est pas très bonne depuis deux ou trois ans donc j’espère que cela va donner de l’espoir à de nombreuses personnes. Je pense qu’ils ne réalisent pas encore ce qu’ils ont fait et qu’ils réaliseront une fois qu’ils rentreront à la maison.

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