La bête anglaise

Par Rugbyrama
  • Manu Tuilagi (Angleterre)
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  • Joe Cokasaniga (Angleterre)
    Joe Cokasaniga (Angleterre)
  • Billy Vunipola - Angleterre
    Billy Vunipola - Angleterre
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COUPE DU MONDE 2019 - Adversaire des Bleus au Japon, le XV de la Rose a de quoi faire peur. Samedi dernier, ils ont balayé l'Irlande à Twickenham (57-15), et arriveront au Mondial sûrs de leur force, avec la volonté de se racheter d'un mondial 2015 décevant.

L'état de forme actuel des hommes d'Eddie Jones ne laisse rien présager de bon pour nos Bleus. Depuis le 11 août et le début de la préparation estivale anglaise, le XV de la Rose a affronté deux fois le Pays de Galles et une fois l'Irlande. Le premier match contre les Gallois a été maîtrisé assez globalement, pour une victoire 33-19, empêchant alors la bande à Gatland de briguer la place de numéro un mondial, acquise une semaine plus tard. Dans le sillage d'un George Ford majuscule, les Anglais ont déroulé leur rugby dans un Twickenham plein à craquer au cœur du mois d'août.

Joe Cokasaniga (Angleterre)
Joe Cokasaniga (Angleterre)

La manche II au Principality Stadium de Cardiff n'a pas été du même acabit. Une défaite par 7 points d'écarts (13-6) pour des sujets de Sa Majesté un brin émoussé, avec un effectif remanié dans les grandes lignes. Enfin, un cinglant 57-15 asséné aux Irlandais est venu, s'il le fallait encore, démontrer que les seuls vainqueurs du Mondial de l'hémisphère Nord, seraient de sérieux prétendant à la victoire finale au Japon. Huit essais, tous plus beaux les uns que les autres, de la vitesse dans les transmissions, des essais en première main, une précision d'orfèvre au pied, en bref du grand art.

Un effectif impressionnant de qualité

Eddie Jones a très vite levé le voile sur les 31 hommes qu'il amènerait dans ses valises en Asie. Un moyen sans doute de délester les joueurs d'une pression négative, et de les impliquer d'ores et déjà. Et à la vue de la liste, et des performances individuelles dont ont fait preuve nos amis de l'autre côté de la Manche, on ne peut qu'être admiratif. Dans le 5 de devant, le seconde ligne des Saracens, Maro Itoje, fait figure de patron. Ses qualités ne sont plus à démontrer. Excellent sauteur, impact player, rapide, puissant, il est l'une des références mondiales à son poste avec Sam Whitelock et Brodie Retallick. La troisième ligne trouve en son numéro huit, Billy Vunipola, un vrai phare dans la nuit. Champion d'Europe avec les Saracens lui aussi, il est un bulldozer violent à l'impact, sur lequel ses adversaires ont tendance à rebondir. Il est même capable de marquer des essais comme en finale de Champions Cup contre le Leinster.

Billy Vunipola - Angleterre
Billy Vunipola - Angleterre

À l'ouverture, George Ford a été bon dans cette campagne de préparation. Maître à jouer de son pays, le trop souvent critiqué Ford à inscrit 23 points cet été, et sera la figure de proue de la charnière avec Ben Youngs. Au centre, Owen Farrell assumera au Japon le statut de la superstar de l'équipe. Champion aussi adulé que détesté, le blondinet de Wigan aura la tâche d'assurer le jeu au pied. Son 7/8 de samedi dernier laisse à penser que le polyvalent joueur des Saracens sera à la hauteur des attentes placées en lui. L'aile sera animée par le jeune Joe Cokanasiga. L'ailier de Bath a régalé durant toute la préparation. Avec ses trois essais en autant de matches, le numéro 11 est un alliage entre vélocité et puissance, couplé d'une technique au-dessus de la moyenne. Enfin à l'arrière, Elliot Daly peut buter d'au-delà de 50 mètres avec son soyeux pied gauche, relancer de ses 22 sans le moindre problème, et sortir les cannes du début à la fin de la rencontre. Glurp.

Objectif rachat

Dans la liste des 31, quatorze joueurs étaient déjà présents lors de la déroute de l'édition précédente. Éliminés dès la phase de poules à domicile en terminant troisième de la poule A, les Anglais ont été ridiculisés, et n'entendent plus l'être. Les finalistes de 2007 étaient en 2015 dans la poule de la mort, en compagnie de l'Australie et du Pays de Galles. Au Japon, aucune autre issue que le dernier carré (minimum) ne sera accepté pour la troupe du sorcier Jones. Les Bleus seraient d'ailleurs, à cet égard, bien inspirés de ne pas à avoir à assurer leur qualification contre le XV de la Rose, au risque de se piquer à ses épines.

Par Samuel CADÈNE

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