La suprématie du Sud ? Rien de plus logique...
COUPE DU MONDE - Pour la première fois de l’histoire de la Coupe du monde, les quatre demi-finalistes seront de l’hémisphère sud. Une hégémonie des participants au Rugby Championship face aux pays du Vieux Continent. Une situation prévisible. Pourtant, cet amer constat résume à merveille la dynamique de ces dernières années. Oui, rarement le fossé entre les deux n’a paru aussi grand.
Le Sud truste le podium mondial depuis 2009
Interrogé à ce sujet dimanche chez nos confrères de TF1, l’ancien pilier tricolore Sylvain Marconnet semblait abattu: C’est un terrible constat et une catastrophe. Il faut que des gens pensent à se remettre en question afin que le fossé se réduise entre Nord et Sud . L’entraîneur néo-zélandais de l’Ecosse, Vern Cotter, n’a pas d’explication pour justifier cette domination: Est-ce la culture, est-ce le temps? Je n’en sais rien .
Pour cela, il suffit de jeter un œil au classement mondial juste avant le début de la Coupe du monde. Au 18 septembre, Néo-Zélandais, Australiens et Sud-Africains occupaient les premières places devant les Anglais, les Gallois, les Irlandais et les Français. Juste après suivaient les Argentins (8e) mais qui partaient de loin, avouons-le (12e en 2014). Depuis l’instauration du classement IRB (désormais World Rugby) en 2003, l’Angleterre a d’ailleurs été la seule nation du Nord à être en tête durant quelques mois. Depuis le 7 juin 2004, la Nouvelle-Zélande a repris le leadership malgré quelques petits intermèdes de l’Afrique du Sud en 2007, 2008 et en 2009.
Le palmarès de la Coupe du monde clairement sudiste
Il suffit également d’observer les résultats des tournées d’été pour se rendre compte du fossé qu’il existe entre les Sudistes et les Nordistes. Et en Coupe du monde, le palmarès parle de lui-même: quand les All Blacks, les Wallabies et les Springboks ont déjà été couronnés à deux reprises, les Anglais ont sauvé l’honneur européen en s’imposant en 2003.
Malgré tout, un espoir existait lors de ce Mondial. Il était placé surtout sur l’Angleterre, chez elle et qui a prouvé qu’elle pouvait faire quasiment jeu égal avec la Nouvelle-Zélande. En tant que doubles tenants du titre dans le Tournoi des Six Nations, les Irlandais figuraient également parmi les outsiders. Les quarts de finale ont pourtant prouvé que la différence était flagrante.
La France et l'Irlande balayées en quart
La France a été balayée par la Nouvelle-Zélande (62-13), tout comme l’Irlande contre l’Argentine (20-43). Le pays de Galles a mieux résisté contre l’Afrique du Sud (19-23) grâce à une défense de fer. Finalement, ce sont les Ecossais qui ont fait meilleure figure en poussant les Australiens dans leurs derniers retranchements (34-35). Le XV du Chardon avait pourtant récolté la Cuillère de bois lors du dernier Tournoi.
Lieu de naissance de l’ovalie, l’Angleterre va donc assister en tant que spectatrice aux quatre dernières rencontres de la Coupe du monde, comme le reste des participants des Six Nations. Une première après sept éditions, là où généralement le Nord arrivait à qualifier deux nations hormis en 1999 (seule la France). Et rien n’indique pour l’instant que cela va changer…
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