France-Japon en questions

Marc Lièvremont a-t-il aligné son équipe type ?

Officiellement ce n’est que "l’équipe type du moment", d’ailleurs sitôt l’annonce effectuée, le sélectionneur s’est empressé de réunir ses joueurs pour leur indiquer que le XV de départ aligné face aux Japonais n’était surtout pas son XV majeur. Pourtant, cela y ressemble fortement. Les cadres sont tous là, Servat, Mas en première ligne, Nallet et deuxième, Harinordoquy et Dusautoir en troisième et Trinh-Duc et Rougerie derrière. A la charnière on retrouve la doublette numéro un depuis cet été Yachvili – Trinh-Duc. S’il a promis de nombreux changements pour le Canada, il a tout de même choisi de mettre quasiment tous ses œufs dans le même panier.

La France doit-elle craindre le Japon ?

Honnêtement non. Certes, la sélection nippone a effectué de très gros progrès mais sur le papier, il n’y a pas photo entre la qualité des joueurs du XV de France et ceux du pays au soleil levant. Seulement, cela n’a pas empêché les Bleus de préparer ce match avec la plus grande minutie. Les Français veulent rentrer dans la compétition de la meilleure des manières, alors de ce match, ils en ont fait un rendez-vous.

Faut-il absolument marquer le point de bonus ?

Les points bonus ne devraient pas avoir de grande importance dans cette poule. Toutefois, Marc Lièvremont a indiqué qu’il attendait une victoire mais aussi la manière. Qui dit manière, dit essais d’où bonus.

Quels joueurs jouent gros sur ce match ?

Ils sont quelques uns à jouer une partie de leur avenir en Nouvelle-Zélande. Le pilier gauche Fabien Barcella qui doit démontrer qu’il est sur une phase de retour de performance. Dans son dos, le Toulousain Poux sort de deux grosses prestations face aux Irlandais. L’émotif Raphael Lakafia doit justifier la confiance de Lièvremont. Après une première sélection mi-figue mi raison, lui aussi peut compter sur un concurrent en forme. Le Toulousain Picamoles a relâché quelques ballons en début de match à l’Aviva Stadium mais il a aussi fait preuve de "fulgurances", dixit Lièvremont. Le triangle d’attaque toulousain doit montrer ses automatismes et si possible marquer. Heymans, Clerc et Médard, c’est une assurance tous risques. Seulement, pas sûr que si Alexis Palisson ne s’était pas blessé, ils auraient été alignés pour ce match. Le futur Toulonnais avait brouillé les cartes durant ces deux mois de préparation, si bien que dans l’esprit de Lièvremont il était devenu le choix numéro un avant de se déchirer le psoas.

Les Bleus ont-ils évacué les aléas du voyage ?

Oui. Depuis le début de la semaine, les effets du long voyage (40 heures) et du décalage horaire (10 heures) ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Le XV de France est bien installé à Takapuna et depuis lundi peut s’entraîner intensivement. De la même manière, les convalescents Traille et Mermoz ont même repris l’entraînement collectif.