White : "L'Angleterre sera différente"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Le sélectionneur de l'Afrique du Sud, Jake White, se réjouit d'avance de rencontrer les Anglais en finale de la Coupe du monde samedi prochain. Mais il ne crie pas victoire trop tôt.

Quelle est votre réaction après cette qualification pour la finale de la Coupe du monde ?

Jake WHITE : C'est toujours fantastique de participer à une Coupe du monde et maintenant nous sommes en finale... Nous sommes très fiers mais nous ferons face à l'Angleterre alors c'est loin d'être gagné. C'est important de garder les pieds sur terre maintenant.

Vous allez rencontrer l'Angleterre, que vous avez battue en match de poule, 36-0...

J.W. : Je savais que vous poseriez cette question ! Le passé n'a pas d'importance. Les Anglais ont gagné contre l'Australie puis ont éliminé la France à domicile, c'est un avantage pour eux. Alors cette victoire de poule n'aura pas tellement d'incidence pour nous. Maintenant, c'est une équipe très différente de celle que nous avons vaincue.

Différente à quel point ?

J.W. : Contre nous, ils n'avaient pas d'ouvreur. Jonny Wilkinson était absent et c'est une équipe complètement différente quand il est là. C'est vrai pour toutes les équipes. La Nouvelle-Zélande n'était pas la même sans Carter blessé au mollet. Hernandez est très important pour l'Argentine, O'Gara aussi pour l'Irlande. On l'a vu dans cette Coupe du monde, les ouvreurs ont beaucoup d'influence et Wilkinson particulièrement. Ce sera totalement différent avec lui.

Cette large victoire est-elle un avantage ou un inconvénient ?

J.W. : 36-0, ça ne met pas la pression ! Nous avions gagné, c'est bien, mais je l'ai dit, ce sera un tout autre match. C'est une finale ! Le problème, c'est que les Anglais possèdent beaucoup de joueurs qui ont déjà disputé une finale. Ils vont utiliser leur expérience de 2003 quand ils avaient gagné en Australie.

L'Angleterre a un profil différent de l'Argentine. Avez-vous déjà une idée de l'équipe que vous allez aligner ?

J.W. : Je pense qu'elle sera très similaire à celle de ce soir parce que nous aurons un peu les mêmes problèmes d'occupation de terrain et de combat en mêlée. C'est un peu tôt pour le dire. Nous regarderons ça cette semaine.

Vous avez été beaucoup décrié à la tête de cette équipe pour des résultats en dents de scie ces dernières années. Maintenant, vous êtes en finale de Coupe du monde. Qu'est-ce qui l'a menée si haut ?

J.W. : Nous avons connu beaucoup de hauts et de bas ces quatre dernières années, mais faire face à cette adversité nous a renforcés. C'est une chance. Nous avons une des équipes les plus expérimentées au monde, avec le joueur le plus capé à l'arrière (Montgomery, NDLR) ou un pilier qui a beaucoup de métier (Du Randt, NDLR). En plus, les joueurs s'entendent bien, se connaissent depuis longtemps. Mais c'est surtout le fait d'avoir une équipe de gagnants qui nous a fait progresser. Nous avons des champions de Super 14, des finalistes de la coupe du monde des moins de 21 ans dans nos rangs.

Avez-vous glissé un mot à votre ami Marcelo Loffreda ce soir ?

J.W. : J'ai discuté avec lui avant le match, je lui ai dit bravo. Cette demi-finale est une superbe réussite pour le rugby argentin. C'est l'une des plus grosses réussites du sport argentin en général. Il faut le féliciter. Il a fait un excellent travail. Je le reverrai cette semaine et aurai l'occasion de le lui dire à nouveau.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?