Voir Toulouse et revivre?

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Pas moins de huit Toulousains seront alignés dans le XV de départ tricolore dimanche contre la Namibie, au Stadium de Toulouse. L'occasion pour les héros locaux de se faire plaisir devant leur public, et de faire rejaillir ce bonheur sur l'ensemble de l'é

"C'est peut-être une coïncidence". D'une phrase, d'un sourire, Jean-Baptiste Elissalde ironise. Mais il n'en croit évidemment pas un mot. JBE est un des huit joueurs toulousains alignés par Bernard Laporte pour affronter la Namibie. Huit, soit plus de la moitié du XV de départ. Et c'est évidemment tout sauf un hasard. A la recherche d'un déclic après la défaite inaugurale contre l'Argentine, le patron des Bleus a choisi de concocter une équipe maison, puisque les Français évolueront dans la Ville rose dimanche soir, pour la seule et unique fois du Mondial.

Pour Elissalde, promu en prime capitaine pour l'occasion, pas question toutefois d'en rajouter. "Depuis deux mois, explique l'ancien Rochelais, j'ai assez répété qu'il fallait laisser de côté le clan toulousain, le clan parisien, etc. Il n'y a plus de maillots de clubs, et il ne doit y avoir qu'un seul clan, le clan tricolore. Je ne ferai pas un discours pour les Toulousains dimanche avant le match." Frédéric Michalak, avec qui il composera la charnière, abonde dans son sens: "La notion de club a disparu depuis que nous sommes tous réunis avec un seul objectif en tête. Notre club, c'est la France."

Michalak-Elissalde, frères d'armes

Pourquoi, dès lors, avoir confié les clés du camion, en tout cas la moitié, à huit éléments du cru? Sans doute pour placer dans un environnement favorable des joueurs qui ont un besoin urgent de se sentir en confiance, de chasser le doute, et de se libérer. "Je sais que les joueurs toulousains seront fiers et déterminés, reprend Elissalde. Sur le plan du jeu, des repères, ça peut nous aider, mais je pense qu'on va mettre, tous les 15, les ingrédients pour prendre ce match par le bon bout." "On se connait tous par coeur, alors, forcément, c'est un plus", juge Vincent Clerc, qui formera un triangle très "local" avec Poitrenaud et Heymans. "Mais on jouera à 15, pas à huit ", sourit le héros de Croke Park.

Cette évidente complicité peut, c'est du moins ce que souhaite le staff tricolore, contribuer à dynamiser le jeu français. Michalak et Elissalde, notamment, sont sans doute plus performants quand ils sont ensemble. "Jean-Ba, c'est un ouvreur de formation, note Michalak. C'est important pour moi, car on se comprend mieux. On arrive toujours à se trouver, on peut même permuter par instants. Il y a une grande complicité entre nous. Ça ne veut pas dire que je ne peux pas jouer avec d'autres neuf, ou que Jean-Ba ne peut pas jouer avec d'autres 10, mais certaines choses sont plus simples avec lui."

Michalak ne sera pas le moins fêté dimanche. A la reprise du Top 14, fin octobre, il ne sera plus là, contrairement à ses sept compères, mais en Afrique du Sud. "C'est ma dernière apparition devant le public toulousain avant de partir aux Sharks, en Afrique du Sud , rappelle-t-il. Toulouse, c'est ma ville, c'est là où je suis né, j'y ai grandi, j'ai tout connu là bas. Jouer avec le XV de France ici pendant une Coupe du monde, c'est super." Reste une question: le XV de France va-t-il jouer "à la toulousaine" dimanche? "Non, ce n'est pas transposable", estime Michalak. Certaines mauvaises langues s'amusent d'ailleurs du fait de la prise de pouvoir, même temporaire, du clan toulousain. Après tout, le Stade n'a rien gagné depuis deux ans, et aucun Bouclier de Brennus depuis 2001. " On a quand même la culture de la gagne en nous", assure Elissalde. La France en aura bien besoin...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?