Laporte: "Très fier de la réaction"

Une telle victoire ne peut que faire du bien aux joueurs ?

B. L.- Bien sûr. Je suis très fier de la réaction des joueurs ce soir. Avec toute la pression accumulée cette semaine... Je crois qu'on a surtout retrouvé le plaisir de jouer. On a joué, je ne dirais pas décontracté, mais avec de l'enthousiasme et le plaisir qu'on demandait aux joueurs. On ne s'est pas recroquevillé comme vendredi dernier et cela fait plaisir de les voir heureux, de les voir attaquer, de les voir prendre des risques et c'est vrai que c'est un véritable plaisir

Quelles sont les satisfactions ?

B. L.- Ce n'était pas évident de dire qu'untel s'est bien comporté... Non c'est le groupe qui a réussi le match, notamment pendant les vingt premières minutes qui ont été d'un bon niveau, appliquées, sérieuses. Après avec deux essais et l'expulsion du numéro huit namibien, les choses ont été plus simples. Il y a eu douze changements, mais nous l'avions dit, c'est à trente que nous serions performants. Nous n'allions pas avancer en nous recroquevillant. Pour certains c'était prendre un risque, mais il n'y pas eu de risque. Les joueurs ont montré que nous ne nous trompions pas, du moins dans leur application et leur sérieux.

Vous aviez envie de construire, mais dès le coup d'envoi du match, les attaques sont parties des quatre coins du terrain ?

B. L.- Quand je dis construire, c'est faire des choses simples et pas n'importe quoi. Justement, nous avions hâte de marquer, mais là nous l'avons fait sur des ballons jouables pas comme contre l'Argentine. Match lors duquel nous avions relancé dans de mauvaises conditions. Construire c'est pour nous respecter l'adversaire. Il ne faut pas non plus tomber dans l'excès. A ce titre, l'entame de la rencontre, nous a satisfaite.

L'entraîneur de la Namibie vous a trouvé nettement supérieurs à l'Irlande qu'ils ont rencontré sur le premier match ?

B. L.- L'Irlande est une équipe pour qui nous avons beaucoup de respect, comme l'Argentine, parce que nous la jouons chaque année dans le cadre du Tournoi des 6 Nations. Si nous sommes supérieurs aux Irlandais et bien qu'on le montre vendredi prochain sur le terrain. C'est tout ce que je peux souhaiter. Ce sera le match décisif de notre poule. J'espère que nous le prendrons avec autant d'enthousiasme et le même état d'esprit que celui face à la Namibie. Il nous reste cinq jours, cela va aller vite, pour nous préparer. C'est tout ce qui habite nos esprits : vite se projeter sur vendredi soir.

Qu'avez-vous pensé du public toulousain ?

B. L.- Quand on pense à Sébastien Chabal qui avait été hué ici il y a deux ans lorsque nous avions joué contre le Tonga. Aujourd'hui il est encensé... Et bien, cela fait plaisir pour lui parce que nous l'aimons beaucoup. C'est un personnage attachant et je préfère largement sa sortie là que celle d'il y a deux ans. Sinon, bien sûr, un grand merci au public toulousain. Nous ne savions pas trop, nous avions perdu le premier match. Le public était derrière l'équipe de France qui avait une forte consonance toulousaine, cela a peut-être aidé. Mais le public a été bon. Et nous le remercions. Il a donné un élan à notre équipe, c'est évident.

Peut-on tirer des enseignements quand à la physionomie de la composition pour l'Irlande ?

B. L.- Nous allons analyser tout ça calmement, mais nous prendrons les plus forts.