Tranquilles, les Bleus

Aucun problème cette fois. La porte s'est ouverte à 10 heures et les quelques milliers de supporters du XV de France qui ont fait le déplacement ont pu assister à l'entraînement de leurs idoles sans souci ce matin. Derrière des barrières, les 2000 à 3000 personnes présentes ont apprécié le spectacle et encouragé les joueurs dès les premiers tours de terrain. Les "Michalak, on t'aime" ont succédé aux "Rémy, on t'aime" et aux applaudissements fournis. Les joueurs ont, cette fois encore semble-t-il, été touchés par cet engouement populaire.

L'ambiance, si elle était bonne, n'en était pas moins studieuse. Après dix minutes de footing, les Bleus se sont séparés en deux groupes, de 12 et 13 joueurs, pour travailler l'attaque-défense et les lancements de jeu sur touche. Cinq d'entre eux manquaient encore à l'appel. Sébastien Chabal, Imanol Harinordoquy, Sylvain Marconnet et Damien Traille, convalescents ou légèrement touchés, sont restés en salle faire de la musculation. Le pilier toulousain Jean-Baptiste Poux, pour sa part, ne s'est pas entraîné du tout en raison d'une dorsalgie. On soigne les bobos donc, et on ne prend pas le moindre risque. C'est le maître mot de ce stage. Vers 10h30, Traille a rejoint le reste du groupe sur le terrain mais a continué son entraînement individuel, travaillant ses adducteurs opérés en mai dernier.

C'est à ce moment que les joueurs ont commencé un jeu à toucher, puis à ceinturer et à plaquer. Les Français avaient très faim de ballons au vu de l'envie et de l'engagement fournis. Place ensuite à un peu de joug pour les avants et au travail des combinaisons pour les arrières. Peu avant midi, l'entraînement s'est terminé par la traditionnelle séance d'autographes et de photos. Pas de couac cette fois, juste de la bonne humeur. Il faut dire que l'encadrement des Bleus avait préparé son coup. 15 à 20 volontaires envoyés par la municipalité étaient là pour aider la dizaine de gendarmes déjà prévue.