"Tout va très vite"

Par Rugbyrama
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Titularisé pour la 3e fois consécutive à l'arrière face à la Géorgie, Clément Poitrenaud ne se sent pas pour autant installé dans le XV de départ. Le Toulousain refuse d'aller trop vite. Le quart de finale, Cardiff, les Blacks il pensera à tout ça dimanch

Après deux matchs avec Clerc et Heymans, vous allez évoluer cette fois avec Dominici et Rougerie. Au niveau des automatismes, cela change quoi pour vous?

Clément POITRENAUD : Pas grand chose. Ce n'est pas un problème. Bien sûr, il y a une complicité plus grande avec Vincent et Cédric, puisqu'on joue ensemble dix mois sur douze à Toulouse. Il faudra communiquer un peu plus, c'est moins instinctif. Mais ce n'est pas un problème. Avec Aurélien et Christophe, on s'entend très bien, sur le terrain comme dans la vie. Puis on a quand même déjà souvent joué ensemble en équipe de France.

On a beaucoup parlé du fait que la France jouait à 30. Au-delà du cliché, cette implication de chacun vous rend-elle meilleurs?

C.P. : Oui, je le crois. Le fait que personne ne soit installé et certain de jouer à son poste crée une émulation qui profite à chacun, donc à l'équipe. A chaque match, il y a une évaluation individuelle. Ne nous voilons pas la face, contre la Géorgie, l'enjeu sera aussi celui là. Il faudra être bons pour pouvoir jouer le quart de finale et rester dans l'équipe.

Pour l'instant, vous semblez tenir votre place. Vous êtes d'ailleurs un des deux seuls (avec Marty) dans les lignes arrières à enchainer l'Irlande et la Géorgie...

C.P. : Tant mieux pour moi. Mais je ne veux pas voir trop loin. J'(ai compris que c'était en prenant les évènements les uns après les autres que ça se passait le mieux. J'avais agi de cette manière lors du Tournoi et ça m'avait souri. Je sais que tout va très vite dans un sens comme dans l'autre.

Comment gérez-vous cette concurrence permanente?

C.P. : On la vit très bien. Vous savez, à Toulouse, la concurrence, on connait. Là, je suis rentré quelques jours à Toulouse et Guy Novès m'a déjà prévenu qu'il allait me mettre un ou deux joueurs dans les pattes. Il m'a dit de ne pas me reposer sur mes lauriers. Alors vous voyez, la saison n'a même pas débuté que je dois déjà me battre! C'est une bonne chose. C'est le haut niveau, chacun a intégré cette donnée.

Vous parliez d'une évaluation à chaque match. Dimanche, certains vont jouer très gros, comme Dominici, Jauzion ou Martin. Cela ne risque-t-il pas de nuire au collectif?

C.P. : Je vois plutôt ça comme un plus. Les joueurs dont vous parlez seront déterminés et focalisés sur ce match. Il n'y a pas de risque de démobilisation. De toute façon, ce genre de considérations n'entre pas en ligne de compte. Dimanche, nous avons un match capital à jouer, avec un énorme enjeu. Je peux vous dire que ça suffit à motiver tout le monde.

Franchement, ne serait-il pas frustrant de jouer un quart de finale "à l'extérieur", alors qu'on vous parle depuis des années de la Coupe du monde en France?

C.P. : Chaque chose en son temps. Nous avons commis un faux-pas lors du match d'ouverture. Il faut bien faire avec et l'assumer. Bien sûr qu'on préfèrerait continuer à jouer en France. Le soutien populaire, ce n'est pas négligeable, ça donne une énergie supplémentaire. On ne va pas se mentir. Jouer les Blacks à Cardiff, c'est plus compliqué que d'affronter l'Ecosse ou l'Italie au Stade de France. Mais on s'est mis dans la merde, et on est les seuls à pouvoir s'en sortir.

Ça vous agace qu'on vous parle plus des Blacks que de ce match contre la Géorgie?

C.P. : Non, ça ne m'agace pas. Je peux le comprendre. Mais en ce qui nous concerne, nous avons un match à jouer dimanche et nous ne pouvons pas nous permettre de penser à autre chose pour le moment.

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