Retour sur terre

Par Rugbyrama
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Du coup de sifflet final au retour à l'hôtel, les Bleus n'ont pas caché leur tristesse. Leur Coupe du monde n'est pas terminée mais les derniers jours vont être pénibles.

Le coup de sifflet est tombé exactement comme le maillet d'un juge à la fin de son verdict. Le sentence est irrévocable : la France est éliminée de SA Coupe du monde. Le Stade de France est encore sous le choc. Sébastien Chabal, le mangeur d'enfants, comme avait osé le surnommer la presse anglaise, n'arrive pas à retenir ses larmes. L'homme des cavernes redevient un homme ordinaire. Les Bleus prennent leur temps pour rejoindre leur vestiaire, comme s'ils essayaient de se persuader que ce n'était pas terminé.

Alors que le stade est pratiquement vide, plusieurs joueurs ressortent d'ailleurs des entrailles du SDF. Certains viennent chercher un premier réconfort auprès de leur famille qui sont restées dans les tribunes, d'autres se posent devant la pelouse, les yeux dans le vide. Ils n'y font certainement pas attention mais le Stade de France joue son dernier disque de la soirée pour accompagner les supporters vers la sortie. Edith Piaf s'époumone à ne rien regretter : "Balayées les amours, et tous leurs trémolos, balayées pour toujours, je repars à zéro". Pas sûrs que les Bleus n'aient pas d'énormes regrets.

La bonne stratégie?

Ils arrivent petit à petit en salle de presse. Jean-Baptiste Elissalde, dernier à quitter la pelouse, premier devant les micros. Il en faut un pour commencer et sa tâche n'est pas facile. Le Toulousain ne se défile pas. Ce sera plus compliqué pour certains de ses coéquipiers. Sébastien Chabal, préférant arrêter les interviews après deux questions, pour ne pas fondre une nouvelle fois en sanglots. D'autres évitant de passer par la salle de presse. La déception est trop forte et l'incompréhension est grande.

Certains restent sur le discours officiel dicté par la maison Bleue, alors que d'autres se demandent quand même si la stratégie était la bonne, si la reconduction du même groupe après la terrible bataille de Cardiff n'était pas suicidaire. Beaucoup de questions, peu de réponses alors les Français ne s'éternisent pas. Direction le bus pour rejoindre le 15e arrondissement de Paris. Ils arrivent à leur hôtel un peu avant une heure du matin. Malgré l'heure tardive, une cinquantaine de supporters est là pour accueillir les Tricolores.

Les Bleus s'engouffrent rapidement à l'intérieur du bâtiment. Direction le bar. La plupart des joueurs retrouvent leurs compagnes, commandent une bière avant de partir manger. Bernard Laporte reste au bar et refait le match avec deux, trois amis, alors que David Ellis a manifestement l'intention de noyer son chagrin dans la Guinness. La nuit s'annonce longue... les derniers jours le seront encore plus.

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