Pelous, sortir de l'ombre

Fabien Pelous, dont le compteur de sélections est bloqué à 110, est le deuxième "centenaire" français. Son dernier tour de chant avec les Bleus devrait lui permettre de battre enfin le record de Philippe Sella.

Entré dans l'ombre à l'heure de jeu du naufrage lyonnais de novembre 2006, le capitaine Fabien Pelous, blessé à une cote, repart aujourd'hui avec la tunique de simple soldat. Plus de brassard, plus de place de titulaire. Pour autant, Pelous n'est pas un novice. Avec son capital de deux Coupes du monde et 110 sélections, le deuxième ligne toulousain n'évolue pas dans l'inconnu. Surtout, il est de cette trempe de joueur, professionnel jusqu'au bout des ongles et qui ne laisse que très peu de place aux sentiments.

Pas du genre à se voiler la face, il sait pertinemment où il en est, où en est son corps. Kinésithérapeute de formation, il sait aussi qu'il revient de loin, mais surtout à temps après cette mauvaise entorse contractée lors du match de Coupe d'Europe face à Llanelli à la mi-janvier de cette année. Pas épargné par les blessures en 2005 et en 2006, Fabien Pelous a su revenir fort avec son club sur la fin de saison.

Mais entre-temps, beaucoup de choses se sont passées. Lionel Nallet et Jérôme Thion ont sorti un gros Tournoi et Sébastien Chabal a été invité comme deuxième numéro 4 dans le groupe France. "Il faudra qu'il retrouve tout d'abord sa place de titulaire," expliquait Bernard Laporte lors de l'annonce du capitanat de Raphaël Ibanez.

De retour à la compétition, lors du match face à Clermont en avril, il a loupé le nouveau sacre des Bleus lors du Tournoi 2007 mais il sera bien là pour le rendez-vous le plus important de l'année : la Coupe du monde.

Histoire de sortir comme il se doit de l'ombre pour une dernière Coupe du monde en apothéose.