Pas comme 2003

Par Rugbyrama
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En 2003, la France s'était inclinée 40-13 contre la Nouvelle-Zélande dans son match pour la troisième place. Cette fois, ça ne se passera pas comme ça. C'est ce que les joueurs disent en tout cas.

Le XV de France éliminé en demi-finale par l'Angleterre : la comparaison entre la Coupe du monde 2007 et celle de 2003 devrait s'arrêter là. Espérons-le tout du moins. Qu'il ferait désordre de perdre de nouveau contre les Argentins au Parc des Princes demain ! Mais les joueurs l'affirment tous, ce ne sera pas comme en 2003.

Il y a quatre ans en Australie, la France avait été ridiculisée dans son match pour la troisième place, encaissant six essais néo-zélandais. Vendredi, ce sont les Pumas qui se profilent. Et les Bleus ne comptent pas se faire bouffer cette fois. Parce qu'ils sont chez eux tout d'abord. "Ce que je sais, c'est que ce n'est pas du tout un bon souvenir pour moi, cette fin de tournoi n'était pas à notre honneur, affirme le capitaine Raphaël Ibanez, encore vexé quelque part de la déculottée de Sydney. Mais ce n'était pas le même contexte. Nous étions à Sydney, Fabien Galthié avait dû partir pour des raisons familiales, il y avait eu une énorme déception aussi... Là, nous sommes en France. Cela représente beaucoup pour tous les joueurs. Nous devons montrer un visage positif pour le dernier match."

Revanche sur l'Argentine et sur eux-mêmes

Il y a ce stade aussi, le Parc des Princes. Certains y ont des souvenirs, d'autres le découvriront, mais tous voudront être au rendez-vous, à l'image d'Aurélien Rougerie : "Je n'y ai jamais joué et je suis très content de pouvoir le faire parce que c'est un stade mythique pour moi. Je regardais les matchs du Tournoi des V Nations quand j'étais plus jeune." Autre critère motivation : l'adversaire, évidemment. "Ce match a aussi un goût de revanche, avoue Lionel Nallet. On en a parlé entre nous, même s'il ne faut pas se focaliser là dessus." Les Bleus l'avouent du bout des lèvres, mais laver l'affront du match inaugural compte beaucoup pour eux.

Bref, tout est différent d'il y a quatre ans, jusque dans le groupe. "Ce n'était pas pareil parce qu'une équipe s'était dégagée des matchs de préparation et que le groupe s'était forcément scindé en deux, explique Imanol Harinordoquy. Là, tout le monde a participé alors nous avons gardé une certaine émulation et un bon esprit. Ce match pour la troisième place a plus de valeur qu'en 2003. Nous avons peut-être plus envie de le jouer celui-là."

Au-delà de l'envie, c'est même un besoin. "Pour tout ce que nous avons fait depuis le début de la compétition, pour le groupe qui a travaillé très dur, pour voir ce que nous avons dans le ventre, nous avons besoin de ce match", conclut Raphaël Ibanez. Cette troisième place, c'est sûr, vaut beaucoup plus que les 30 000 euros de prime supplémentaires alloués en cas de victoire...

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