O'Sullivan: "Inexplicable"

Par Rugbyrama
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Entraîneur d'une Irlande perdue samedi contre la Géorgie (14-10), Eddie O'Sullivan trouve "inexplicable" que son équipe n'arrive pas à retrouver son meilleur niveau. Sans masquer ni son inquiétude ni son incompréhension, il veut tout de même continuer à y

Vous pensiez que l'Irlande ne pouvait jouer plus mal que contre la Namibie (32-17). Le pensez-vous toujours ?

Eddie O'SULLIVAN: C'était une différente histoire de dimanche dernier. Notre conquête a été bonne, on a conservé toutes nos touches sauf une, on en a pris plein aux Géorgiens, notre mêlée a été excellente. Le problème tient encore surtout aux ballons perdus. Certaines de nos avancées, avec plusieurs temps de jeu, étaient bonnes, mais avec des dernières passes forcées ou perdues. J'aimerais bien vous dire exactement pourquoi nous ne sommes pas nous-mêmes en ce moment. Nous ne faisons pas "clic", et je n'ai pas de réponse magique.

Confiance, application, pression, vous avez bien tout de même une piste ?

E.O.S. : Honnêtement, je ne suis pas sûr du pourquoi de toutes ces erreurs. Ce que je vois, ce sont les symptômes: on fait tomber les ballons au contact, on prend des mauvaises décisions, on fait des erreurs qu'on ne faisait pas avant, on tenait mieux le ballon et on était meilleur avec. Il y a sans doute de la nervosité dans l'équipe, accrue par l'absence de bonnes performances depuis un moment. Il y a une part d'impatience nerveuse des joueurs, qui veulent jouer mieux, et cela amène sa propre pression.

Dans ces conditions, la France à Saint-Denis, c'est mission impossible...

E.O.S. : Mission impossible, non. Mais vu là où on est, cela s'apparente à un sacré boulot, une montagne à gravir. Si on perd des ballons à Paris comme on le fait avec constance depuis 2-3 matches, on est bons pour une légitime raclée, sans aucun doute. Au moins la France, on la connaît bien.

Quelle ambition dans le Mondial une telle forme peut-elle autoriser ?

E.O.S. : On ne va pas se raconter d'histoire. On est venu ici avec l'ambition de gagner, comme tout le monde, sur la base du meilleur rugby qu'on pouvait jouer, comme au Tournoi. Mais on n'en est pas là, loin s'en faut. Et tant qu'on n'en est pas là, on ne devrait penser à rien d'autre que sortir de la poule.

Quel est le moral des troupes, comment le relever d'ici vendredi ?

E.O.S. : Les gars samedi soir se sentaient un peu mieux qu'après la Namibie, parce qu'ils ont senti qu'on a joué un meilleur rugby par moments. Ils étaient bien sûr frustrés d'avoir rendu tant de ballons, exploités par les Géorgiens qui nous renvoyaient chez nous. Mais les joueurs sentent que beaucoup de leurs erreurs sont sur le ballon même. Et que si on peut régler cela, on est bien. J'aimerais que les gars soient décontractés. Pas trop, mais assez pour ne pas faire d'erreurs, être plus précis. Le manque de précision nous coule.

Persévérer ou se replier sur des minima: quelle est la tentation ?

E.O.S. : On a mis en place depuis un an et demi un jeu plus dynamique et à risque, avec ballon gardé, vivant, à travers plusieurs temps de jeu. Aux Six nations, on avait pas mal de choses au point. Là, on arrive au Mondial, et pour des raisons encore inexplicables, on essaie de rejouer ce type de rugby mais on n'y arrive pas. On pourrait redevenir plus conservateur, et on se serait rendu la vie plus facile contre la Namibie et la Géorgie. Mais cela ne nous donnera pas les grandes victoires que l'on vise.

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