Pichot: "On joue avec passion"

Par Rugbyrama
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Après chaque rencontre, Agustin Pichot a toujours les mêmes mots à la bouche. Pour le capitaine, l'Argentine n'a pas la meilleure équipe du Tournoi mais elle joue avant tout avec son cœur et son courage. Et il ne veut pas s'arrêter en si bon chemin...

On a senti l'Argentine émoussée...

AGUSTIN PICHOT : C'est vrai que ça commence à être difficile d'enchaîner. Il y a de la fatigue. C'est la première fois que l'on ressent ça depuis le début du Tournoi. Il faut dire qu'on a eu une poule très relevée avec la France et l'Irlande. Même contre la Géorgie, ça n'a pas été facile. On a tout donné contre ces Ecossais. On a juste perdu pied pendant le dernier quart d'heure. Sinon, on a bien contrôlé la rencontre. Notre objectif maintenant, c'est de récupérer pour aller encore plus loin.

Vous n'êtes jamais rassasiés ?

A. P.: C'est la Coupe du monde ! On veut continuer à écrire notre histoire, poursuivre ce rêve que l'on fait tous. Toujours avec la même humilité, quelque soit l'équipe qui est en face. De toute façon, je l'ai toujours dit, c'est une Coupe du monde psychologique, pas physique ou technique. On l'a vu samedi soir avec les Blacks. Ils peuvent être les plus costauds, arriver avec leur 120 kg et se faire plaquer 170 par les Français. Pourquoi ? Parce qu'ils avaient du coeur. Nous c'est pareil, on n'a rien. Juste 45 mecs qui se battent comme des chiens.

Que vous inspire les Boks depuis le début de cette Coupe du monde ?

A.P : Ils ont eu une poule très facile et en quart contre les Fidji j'ai l'impression qu'ils ont joué à 50% de leurs moyens. Ils n'ont pas tout donné. C'est l'une des meilleures équipes du monde. Elle est en forme et ça sera intense. Imaginez déjà qu'on a trouvé ça intense contre la Géorgie, qu'est-ce que ça va être contre les Sud-Africains en demi-finales.

Le courage risque de ne pas suffire&hellip

A.P : Mais nous n'avons rien d'autre ! Que voulez-vous que l'on prône comme jeu ? On a joué trois fois ensemble cette année. On ne peut pas avoir un système de jeu parfait. J'ai joué trois matchs avec Juan Martin Hernandez en équipe d'Argentine cette année, dix dans les quatre dernières années. Avec Felipe (Contepomi), c'est pareil ! On a été en guerre avec notre Fédération pendant un an pour avoir une préparation normale. Je l'ai toujours dit, on joue avec la passion car on n'a pas de technique. On ne peut pas avoir huit mois de préparation comme la France pour développer un système de jeu.

Avez-vous regardé le match des Français contre les All Blacks ?

A.P : La France était la seule équipe capable de battre les All Blacks de cette manière. En fait avant le match d'ouverture contre nous, toute la France criait qu'elle serait championne du monde et elle a compris face à nous que ce qui est fondamental, c'est l'humilité et la solidarité. Je suis très content de la voir au stade des demi-finales. Elle le mérite. Pour les retrouver en finale ? J'espère mais il nous faut d'abord battre les Springboks.

En tout cas, le Superclassico du championnat d'Argentine (Boca-River Plate en football) n'a pas été décalé pour rien avec cette victoire...

A.P : Vous n'imaginez pas ce que c'est. La France, elle transpire le rugby depuis des décennies. Nous, c'est différent, on doit toujours se battre mais ça commence à venir même si le combat n'est pas fini. En tout cas, je n'imagine même pas ce qui se passe là-bas. Déjà en 1999, c'était de la folie. Alors là...

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