Connolly : "On a tous échoué"

Par Rugbyrama
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Après l'élimination en quart de finale, le sélectionneur australien, John Connolly, reconnait la supériorité des Anglais, notamment en touche et en mêlée mais ne veut retenir que les bons souvenirs de ses 20 ans passés dans le monde rugby.

L'Australie était favorite pour ce match. Comment expliquez-vous le scénario du match ?

JOHN CONNOLLY : C'était notre plus mauvais match. Mais l'Angleterre et sa mêlée ont contrôlé la partie. A partir de là, nous n'avons pas réussi à mettre en place notre jeu. Nous avons réussi à nous montrer dangereux par moment, mais nous n'avons pas concrétisé nos temps forts et surtout, nous avons commis des fautes inhabituelles.

La performance des avants a été très loin des attentes ?

J. C : Nous avions en face de nous une mêlée de très haut niveau. Mais l'échec n'est pas à imputer uniquement aux avants. C'est toute l'équipe qui a échoué. Il y avait quinze joueurs sur le terrain, pas seulement huit.

Vous attendiez-vous à ce genre d'opposition ?

J. C. : Je l'ai dit avant le match, nous savions que leur mêlée et leur touche allaient poser des problèmes à tout le monde. Il ne faut pas sous-estimer la performance de l'Angleterre face aux Samoa et aux Tonga qui ont fait d'énormes progrès. Ce genre de match a permis aux Anglais de travailler et de s'améliorer

L'Angleterre peut-elle selon vous conserver son titre mondial ?

J. C. : Ils rencontreront la France dont le jeu est très différent. Mais l'équipe d'Angleterre a montré qu'elle pouvait aller très très loin maintenant dans la compétition.

Les parcours respectifs de l'Angleterre et de l'Australie ont-ils pesé dans le match ?

J. C. : Cela a effectivement eu un impact. Les Anglais ont été mieux préparés. Les jeunes lancés dans le bain aujourd'hui se sont très bien comportés même s'ils ont subi la pression.

Les Wallabies mettront-ils du temps à se remettre de cet échec ?

J. C. : Non, vous savez, la différence entre les équipes du top 10 est très ténue. Tout n'est pas à jeter. Il faut continuer. Jouer l'Angleterre, c'est comme jouer les All Blacks : un énorme challenge que tout le monde aborde avec une énorme envie. L'Angleterre a été très intelligente dans la gestion de ce match avec un Vickery qui a su nous mettre sous pression. Avant de penser à jouer au large, il faut assurer la conquête et avoir des ballons propres et ça, nous n'avons pas su le faire.

Que retiendrez-vous personnellement de toutes ces années ?

J. C. : Comme je l'ai annoncé, je démissionne. Pour moi, ces 20 années de rugby ont été magnifiques : à Paris, à Bath, à Swansea, avec l'Australie&hellip Le rugby m'a offert une vie superbe et des rencontres inoubliables. Je quitte la scène sur une note décevante, mais ce n'est rien à côté du reste.

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