Jauzion : "Montrer l'exemple"

Par Rugbyrama
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Arrivé chez les Bleus en 2001, Yannick Jauzion participera à sa deuxième Coupe du monde dans quelques semaines. Devenus l'un des leaders du groupe France, il assume pleinement son rôle.

Il y avait beaucoup de monde hier matin...

Yannick Jauzion.- Il y avait aussi du monde à Val d'Isère mais ici c'est un pays de rugby et cela se comprend, il y a plus de monde.

Avez-vous été troublé par ces conditions particulières ?

Y.J.- Non, vous savez il y a avait déjà du monde hier et avant hier. On est un peu habitué à ces rentrées et sorties d'hôtel un peu agitées. Et puis c'est le public catalan que l'on connaît... On s'y attendait et l'on sait que cela va aller crescendo au fil de la compétition.

Cela amène-t-il à réaliser un peu plus l'aventure dans laquelle vous êtes ?

Y.J.- On est un peu plus dans le vif du sujet, ça permet d'être plus concentré lors des entraînements car tout le monde se prend au jeu et ce que l'on fait sur le terrain est vraiment propre, consciencieux, donc c'est positif.

La préparation physique a-t-elle changé ?

Y.J.- Non, on est toujours sur le même contenu depuis le début, avec un travail basé sur beaucoup de musculation, quelques courses et un peu d'agrément rugby.

Quand on est le joueur qui fait le plus de matchs dans la saison, a-t-on un traitement spécifique ?

Y.J.- Non, ça fait du bien de se préparer comme cela pour un grand événement. Pour ce genre de compétition, tu dois te préparer à fond si tu veux exister. Cela me fait plaisir de me préparer ainsi car on n'a pas des plages aussi longues d'habitude à l'intersaison. C'est peut-être pour ça que l'on est fatigué après quelques matchs, car on n'a pas le temps d'assurer une base pour être prêt tout le long de la saison.

Vous parliez d'agrément rugby...

Y.J.- C'est bien aussi de toucher des ballons, pour éviter qu'il y ait une lassitude. C'est bien de faire de la musculation mais on a besoin de manier du ballon pour garder un peu de dextérité.

Vous êtes en équipe de France depuis six ans, avez-vous un rôle particulier ?

Y.J.- C'est sûr que ceux qui ont plus d'expérience, de sélections à ce niveau, se doivent de montrer l'exemple et de donner des conseils au moment opportun. On voit des jeunes qui arrivent comme Lionel Beauxis et il faut leur donner des consignes.

Ça vous plait ce rôle d'homme d'expérience ?

Y.J.- Oui bien sûr, ça plait à tout le monde d'être leader, de montrer la voie mais il y a aussi plus de pression. C'est à nous que l'on parle dès que cela ne va pas. Mais après sur le terrain chacun doit être leader dans sa tête.

Devez-vous forcer votre nature ?

Y.J.- Je n'avais pas ce statut au départ, mais cela vient naturellement au fil des rencontres. C'est une expérience que l'on acquiert tout doucement.

Vous parlez plus qu'avant ?

Y.J.- Je ne suis pas muet non plus, même si je ne suis pas exubérant. J'essaie de parler à voix discernée.

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