Marcoussis, c'est fini

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Les Bleus ont passé leur dernière nuit à Marcoussis vendredi. Sans regrets excessifs. Mais pour certains, le déménagement a été épique...

En quittant leur chambre samedi matin, les joueurs du XV de France n'ont pu s'empêcher de penser qu'ils n'y remettraient plus les pieds d'ici la fin de la Coupe du monde. Marcoussis, "Marcatraz", comme ils l'ont eux-mêmes surnommé, appartient désormais au passé. Certes, ils reviendront s'y entrainer dès la semaine prochaine s'ils terminent à la première place de leur poule, mais les Français ne pourront plus y loger, afin de se mettre en conformité avec le règlement de l'IRB, qui oblige le pays organisateur à se retrouver sur un pied d'égalité avec les autres qualifiés.

Adieu, donc, Marcoussis, après quasiment trois mois au CNR, exception faite des deux stages de juillet. S'ils jouent les Blacks, ils iront dès lundi à Cardiff, on le sait. Mais, même s'ils devaient rester en France par le plus grand des bonheurs, ils seraient logés dans un hôtel à Neuilly et prendraient un bus chaque matin pour rejoindre Marcoussis. Dans la vie du groupe, ce départ constitue forcément un changement. "On se sentait bien ici, on avait nos habitudes, note Clément Poitrenaud. Nous avions aussi des liens avec le personnel." Nana, membre de l'intendance à Marcoussis, regrette déjà les Bleus. "Ils vont nous manquer. Ça fait quand même des années qu'on les supporte. Et que eux aussi nous supportent, d'ailleurs!"

Skrela balance les Toulousains

D'autres, comme David Marty, ne sont pourtant pas fâchés. "Franchement, ça ne me fait rien du tout de quitter Marcoussis. Ici ou ailleurs, ça ne change pas grand chose", avoue le Catalan. "L'important, c'est le terrain, renchérit Serge Betsen. Puis, si nous partons, nous sommes toujours dans la compétition, c'est le plus important." Au-delà de l'aspect sentimental, ce départ impose à tous un déménagement compliqué à mettre en place. Au fil des semaines, chacun avait accumulé des affaires, des objets, plus ou moins utiles.

Vendredi, il a donc fallu tout ranger. Et là, pour certains, c'était la panique. "On est un peu dans les cartons, confiait David Skrela. C'est le Bronx! Comme je ne suis pas très ordonné, c'est un peu compliqué pour moi car il y a des affaires pour l'hôtel, qui vont nous suivre, et d'autres qui retournent à la maison." A l'écouter, l'ouvreur parisien ne serait pas le plus dans la panade... "C'est pire pour les Toulousains, rigole-t-il. Clément Poitrenaud et Fred Michalak ont des claviers de partout dans leur chambre. Ils doivent se prendre la tête pour tout emballer et sécuriser les trucs fragiles."

Poitrenaud, compagnon de chambre de Michalak, confirme les allégations de Skrela... à moitié. "C'est surtout Fred qui a fait venir plein de trucs. Entre ses synthés, sa guitare. Heureusement pour moi, il ne s'est pas encore mis à la peinture. Dieu merci ! Pour lui, ça va être un vrai déménagement. Cela dit, lui, il a fini ses cartons, alors que je n'ai même pas encore commencé", reconnaissait l'arrière des Bleus vendredi midi. Comme d'autres, Poitrenaud a donc dû avoir de quoi s'occuper pour sa dernière après-midi dans l'Essonne...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?