Les Bleus à l'âme

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

A chaque préparation de Coupe du monde, son blessé, ou presque. Celui du Mondial 2007 est déjà connu : après la frayeur de Sylvain Marconnet en mars, c'est Elvis Vermeulen qui a dû déclarer forfait le 16 juin dernier. Retour sur les absents de dernière mi

1987 : Philippe Bérot (19 sélections)

L'Agenais, titulaire indiscutable et buteur du XV de France lors du Grand Chelem quelques mois avant le Mondial, se donne une vilaine déchirure à une cuisse à quelques semaines du départ en Nouvelle-Zélande. Une tuile pour les Français qui n'ont plus de buteur. Comble de la malchance : Lafond, son remplaçant, se blesse lui aussi pendant la compétition. Jacques Fouroux rappelle alors Philippe Bérot et lui demande de se tester de nouveau pour rejoindre l'équipe de France au pays au long nuage blanc. Il enfile son short et file au stade du Moulias à Auch mais dès les premiers appuis il comprend que la déchirure est encore trop importante et l'ailier ne part pas. Il ne jouera d'ailleurs jamais de Coupe du monde, puisqu'il arrête sa carrière en 1989. Son forfait permet à Didier Cambérabéro de gagner une place de titulaire grâce, notamment à ses qualités de buteur et d'exploser lors de la demi-finale contre l'Australie.

1991 et 1995 : Pas de blessé

1999 : Philippe Carbonneau (32 sélections)

Lui non plus ne joua jamais de Coupe du monde, et encore moins la mythique demi-finale du Mondial 1999 à Twickenham contre les All Blacks. Elle lui tendait pourtant les bras. En 1999, le Briviste fait partie des seuls joueurs à avoir tiré leur épingle du jeu pendant un Tournoi des 5 Nations 1999 raté, où la France termine dernière. Jean-Claude Skrela fait de lui son meneur d'hommes, en collaboration avec Raphaël Ibanez, déjà capitaine. Or, le joueur se blesse gravement lors du stage de préparation à Val D'Isère début juillet : sur un mauvais appui, il se tord un genou et s'arrache les ligaments croisés. Fabien Galthié est appelé en renforts. Carbonneau, après cet épisode malheureux, ne disputera plus que deux matchs sous le maillot bleu, contre les All Blacks en novembre 2000 et l'Irlande en février 2001.

2003 : Pieter de Villiers (63 sélections)

Val d'Isère ne réussit décidément pas aux Bleus (croisons les doigts pour le stade prévu du 9 au 13 juillet prochains...) Quatre ans après Philippe Carbonneau, c'est Pieter de Villiers qui y abandonne ses rêves de Coupe du monde. Le dernier jour du stage, le pilier parisien chute de son VTT sur la fameuse descente olympique du site. Son épaule droite est touchée et doit être opérée. Un énorme coup dur pour le XV de France une nouvelle fois, qui perd un joueur alors considéré comme le meilleur du monde à son poste. La presse anglaise écrit alors : "Le Mondial n'a pas commencé que la France a peut-être déjà perdu en laissant en route de Villiers". A la différence de ses compagnons de mauvaise fortune cités ci-dessus, de Villiers a eu et aura la chance, sauf catastrophe, de participer à la compétition des compétitions. Il a joué trois matchs du Mondial 1999 et prendra part à celui qui se prépare, dans deux mois. En plus, il sera en France celui-là.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?