Les ailes de l'enfer

Par Rugbyrama
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Pour son quart de finale samedi, la France a basé sa stratégie sur l'occupation du terrain pour contrer les All Blacks et Beauxis et Traille auront du travail. Mais Cédric Heymans et Vincent Clerc ne seront pas en reste face à Joe Rokocoko et Sitiveni Siv

Bernard Laporte a mis l'accent là-dessus, toute la semaine. Pour mettre en place sa stratégie, Lionel Beauxis et Damien Traille, aux coups de pied de mammouths, ont été placés à l'ouverture et à l'arrière. Mais le staff tricolore n'a évidemment pas oublié de se doter d'ailiers capables d'assurer également les dégagements, avec la botte très performante d'Heymans et celle, moins puissante mais efficace, de Vincent Clerc. Les ailiers seront aussi (et surtout) chargés de faire repartir la machine française sous les coups de pied all blacks : "Quand nous n'aurons pas l'initiative du jeu, il nous faudra un trio au fond qui soit capable de nous refaire partir assez vite", expliquait ainsi Laporte en début de semaine.

Les deux Toulousains savent donc ce qu'ils ont à faire. Mais ce sont quand même Joe Rokocoko et Sitiveni Sivivatu qui seront en face. Pas de problème, jure Vincent Clerc. "Rokocoko et Sivivatu jouent de la même façon, ce sont des joueurs très vifs, très rapides. Il n'y aura pas de surprise. Individuellement ils sont tous forts donc je ne fais pas de fixation sur mon adversaire en particulier." Heymans et Clerc ne se prennent pas la tête. "Nous ne faisons pas de complexe et heureusement, reprend Clerc. Nous y allons avec beaucoup d'humilité mais nous allons jouer notre carte à fond."

All Black flair ?

Face à des perles d'ailiers, aux appuis fantastiques et à la pointe de vitesse impressionnante, qui incarnent ce qu'on pourrait appeler les "flair all black". "C'est un peu similaire au french flair. C'est plein de choses en fait, explique Rokocoko. Nous aimons courir, faire vivre le ballon. Le flair all black, c'est s'exprimer sur le terrain, exprimer le talent que tu as, prendre du plaisir et savoir que si tu ne peux pas finir le boulot, il y aura toujours un coéquipier pour le faire à ta place. Nous aimons courir vite, courir dur." Et ainsi décrocher un record de huit essais marqués en six matchs contre la France, comme l'a fait l'ailier fidjien...

Samedi, il ne compte pas changer sa façon de jouer, malgré la stratégie adoptée par les Bleus : "Nous allons continuer à jouer de la même manière et non pas pratiquer un rugby que nous n'aimons pas en fonction de cette stratégie. Si les Français jouent des chandelles, alors nous lancerons des contre-attaques comme toujours. Je suis confiant, nous pouvons marquer à n'importe quel moment." Rokocoko avoue toutefois qu'il lui faudra être "meilleur" pour contenir ses adversaires : "Vincent Clerc est très solide et celui qui a les mèches blondes (sic) court très vite et a marqué des essais plein de classe." Les Blacks sont confiants. Les Français pas impressionnés. Voilà qui augure de belles envolées sur les ailes.

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