Nyanga, l'énergie du désespoir

Par Rugbyrama
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Effacé en quart et en demie par l'explosion de Dusautoir et la présence d'un cadre tel que Betsen, le troisième ligne tricolore Yannick Nyanga fait son retour sous le maillot bleu pour le dernier match du Mondial, contre l'Argentine vendredi. Et il a les

Depuis le début de la Coupe du monde, Yannick Nyanga a quasiment joué deux matchs entiers (sur cinq rencontres - 153 minutes au total), mais pas une seconde de phase finale. Alors ce match pour la troisième place dont certains estiment qu'il n'a pas d'utilité, il ne le galvaudera pas. Surtout pas. "La Coupe du monde est une grande fête et je veux y participer. Je n'étais pas en phases finales, à mon grand regret, et je veux montrer que j'avais le niveau d'y être. Je ne parle pas des autres bien sûr en disant cela, mais juste de mon cas personnel."

Le troisième ligne toulousain est remonté comme une pendule. Pas de colère. "Contre qui ? Contre quoi ? Pour qui ? Pour quoi ?" Juste "beaucoup de motivation". Voir le quart et la demie des tribunes a été très difficile. "Quand tu les regardes entrer sur le terrain, quand l'hymne résonne, c'est dur , reconnaît-il. Après la Nouvelle-Zélande, j'ai espéré faire partie de l'équipe. J'ai mis encore plus d'envie à l'entraînement. Mais ça n'a pas suffit."

Surmotivé

Alors il a fallu patienter, travailler encore plus, serrer les dents et surtout se serrer les coudes. "La déception passée, il fallait se remettre en selle pour que l'équipe avance. On essayait d'encourager les autres, de les motiver, de les aider." De s'aider entre "coiffeurs" aussi. Quelque chose s'est passé entre "les huit" pendant ces deux semaines. "Il y avait déjà un truc, mais ça s'est renforcé. Nous avons vécu les mêmes choses, les mêmes frustrations. Humainement, cette Coupe du monde aura été un super moment. J'ai découvert certains mecs et j'en ai redécouvert d'autres."

Seulement quatre des huit seront titulaires vendredi. Il fait partie de ceux qui ont eu leur chance. Il la prendra. Dans ses yeux, dans ses mots, dans ses gestes, la détermination, l'envie transpirent. "Je vais essayer de rendre le bilan positif personnellement. Collectivement, il n'est pas bon puisque nous ne sommes pas champions." Les Argentins en face ? Il n'en a cure : "Je m'en fiche, j'aurais la même motivation si c'était l'Afrique du Sud ou l'Angleterre." S'il parle de revanche, c'est contre lui-même seulement. Yannick Nyanga est motivé, surmotivé. Si les autres ne le sont pas autant, "ils ont deux jours pour s'y mettre, s'ils ont du respect pour leurs coéquipiers. Mais je pense qu'ils en ont."

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