L'Argentine a eu chaud

Par Rugbyrama
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Si la victoire s'est dessinée rapidement pour l'Argentine, elle a dû attendre la dernière minute pour arracher le bonus devant la Géorgie (33-3), au stade Gerland de Lyon. La belle résistance proposée par les Géorgiens a posé bien des difficultés aux homm

N'importe quel coach mental le dira. Il est toujours plus facile de se motiver face à un adversaire supposé supérieur. L'Argentine en a fait la démonstration en quatre jours. La grinta qu'elle avait affichée vendredi en match d'ouverture contre le XV de France - des joueurs allant jusqu'à pleurer de rage sur le terrain - n'était plus aussi intense face à la Géorgie. Pourtant, certains Pumas étaient encore émus aux larmes lors de l'hymne national sur la pelouse de Gerland. Mais sur le terrain, l'affaire s'est avérée bien plus compliquée que prévue.

La Géorgie n'a pas voulu jouer les victimes. Pour sa deuxième Coupe du monde, elle s'était fixée comme objectif de ne pas encaisser plus de quatre essais à chaque rencontre, ce bonus offensif que les Pumas étaient venus chercher pour donner encore plus de consistance à leur succès inaugural. Il s'en est fallu de peu. D'une minute exactement pour que les Lelos réussissent ce qui aurait tenu pour eux de l'exploit, pour les Bleus de la bonne affaire. En inscrivant le quatrième essai argentin à la 80e minute, Martin Aramburu a calmé toutes les ardeurs, notamment celles de Gerland qui avait bien compris l'intérêt de ce match pour la France.

Hernandez sonne la révolte

Quatre jours seulement après son premier match, l'Argentine était donc déjà sur le pont. Il ne faut d'ailleurs sans doute pas chercher bien plus loin les raisons des difficultés des Pumas dans cette rencontre. D'entrée de jeu, les Géorgiens font ce qu'ils savent faire le mieux. Jouer avec la force de leur pack et imposer un défi physique de tous les instants. Motivés comme jamais, les Lelos empêchent les Argentins de développer du jeu. A la pause, les hommes de Loffreda mènent malgré tout grâce à deux pénalités de Contepomi (6-3) mais rentrent aux vestiaires sans avoir inscrit le moindre essai.

Evidemment, la victoire à quatre points ne suffit pas. Pas contre la Géorgie et nul doute que les Argentins ont dû se faire souffler dans les bronches à la mi-temps. En face, les Géorgiens connaissent un coup de moins bien physiquement et les espaces se créent naturellement. Fernandez Lobbe profite du premier et offre à Lucas Borges le ballon sur un plateau pour l'essai en coin. L'ailier du Stade Français s'offre même un doublé dix minutes plus tard sur un ballon récupéré par une défense haute de l'Argentine et une accélération fulgurante de Juan Martin Hernandez.

A ce moment là, l'effondrement géorgien semble inévitable mais un coaching payant offre un second souffle aux Lelos. Malheureusement, ils ne possèdent pas dans leur camp un joueur de la trempe d'Hernandez. Sur une pénalité jouée rapidement par le magicien, Albacete s'en va inscrire le troisième essai. Le joueur du Stade Français est encore à l'origine du dernier, signé Martin Aramburu. Un essai synonyme de victoire bonifiée. Motivation ou pas, le talent a finalement fait la différence dans cette rencontre. Et les Pumas, eux, ont fait un pas de plus vers les quarts...

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