Etat des Bleus

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Des tests médiocres, un Tournoi pas totalement satisfaisant et une tournée sans grands enseignements, qui comptait seulement trois mondialistes ; voilà le bilan de l'équipe de France cette saison. A deux mois de l'ouverture du Mondial, les doutes sont nom

L'échec des tests de novembre.- Depuis sa défaite à Lyon contre les Blacks en novembre 2004, la France avait remporté deux Tournois et battu l'Australie et les Springboks (en Afrique du Sud). Du coup, les Bleus espéraient confirmer contre la Nouvelle-Zélande à Lyon en novembre dernier. Le test s'est vite transformé en cauchemar (défaite 47-3). Un nouveau revers (11-23) et une victoire dans la douleur contre les Pumas (27-26) montrent tout le travail qui reste à accomplir à un peu moins d'un an du Mondial. Totalement surclassés par la Nouvelle-Zélande à Gerland, les Bleus accusent le coup. Ils se remettent au travail et font une meilleure prestation une semaine plus tard à Paris, mais cela reste insuffisant pour rivaliser avec la meilleure équipe du monde. La courte victoire contre l'Argentine au Stade de France ne rassure pas.

Un Tournoi porteur d'espérances.- Ce que le XV de France veut retenir de ce Tournoi 2007, c'est la victoire finale, de bon augure à six mois du Mondial. Avec quatre victoires en cinq matchs, les Tricolores sont sacrés rois d'Europe. Ils sont amenés par un Raphaël Ibanez exemplaire sur et en-dehors du terrain, devenu capitaine et qui incarne l'âme de cette équipe. Une équipe séduisante donc, qui réussit à s'imposer en Irlande (20-17) quelques mois avant de retrouver le XV du Trèfle dans sa poule pendant le Mondial. Mais une équipe pas totalement convaincante, qui n'a pas répondu présente quand elle était le plus attendue. Incapable de gagner les matchs au sommet (défaite en Angleterre 26-18), elle a du mal à se mettre dans la peau du favori. Plus inquiétant, l'absence d'un fil conducteur dans le jeu français, basé sur les duels et qui manque d'envergure collective.

Une tournée sans enseignements.- Parmi les 33 joueurs retenus, seulement trois font partie de la liste des 30. Les autres disputent les phases finales du Top 14. Que retenir alors d'une telle tournée ? Ces Bleus new-look opposent une vaillante résistance aux Blacks mais ne font clairement pas le poids (défaites 42-11 et 61-10, la plus lourde jamais encaissée par la France). Mais Bernard Laporte l'assure, "ces matchs servent". A peaufiner la liste des 30 notamment, avec Bruno qui s'impose ou Castaignède qui explose.

Le bilan.- Très mitigé. Cette dernière saison internationale n'a pas permis de donner des certitudes sur l'état de forme de l'équipe de France avant la Coupe du monde. Encore une fois, l'effectif a beaucoup tourné. En Nouvelle-Zélande, Bernard Laporte a utilisé sa 31e charnière depuis son arrivée à la tête des Bleus il y a huit ans !
C'est ça qui inquiète surtout, le fait qu'aucune équipe type n'ait été dessinée ces quatre dernières années. Chabal, replacé en deuxième ligne pour le Mondial, n'a jamais été essayé à ce poste pour le moment. Papé, capitaine contre les All Blacks au début du mois, ne fait pas partie du convoi pour le Mondial, de même que Castaignède, considéré comme numéro 1 lors du dernier Tournoi... Bref, c'est l'inconnue. Les Bleus ont deux mois de travail ensemble maintenant pour se trouver et assurer. Pour cela, ils s'appuieront sur leurs victoires contre l'Irlande et l'Argentine, deux équipes qui figurent dans leur poule pendant la Coupe du monde. Si ces succès furent courts, l'avantage psychologique n'est pas négligeable.

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