Laporte: "Encore plus difficile"

Par Rugbyrama
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Bernard Laporte est déjà tourné vers la demi-finale face à l'Angleterre. Un remake de 2003 que le sélectionneur refuse de voir comme une revanche.

Qu'avez-vous retenu de la défaite de 2003 et quelles erreurs sont à éviter cette année ?

Bernard LAPORTE.- L'erreur qu'il ne faudra pas refaire c'est que nous devrons être meilleurs sur le terrain. En 2003, peut-être que nous n'avions pas assez fait attention à la médiatisation de Frédéric Michalak. Il avait peut-être été trop exposé mais même s'il avait été plus protégé, cela ne veut pas dire que nous aurions gagné ce match. Il faut arrêter de se chercher des fausses excuses.

Vous venez de battre les favoris de la compétition. Comment abordez-vous ce match face à l'Angleterre ?

B. L.- L'Angleterre s'est refait une santé depuis le début de la Coupe du monde. On l'a vu contre l'Australie. Nous n'oublions pas non plus que ce sont les Anglais qui nous ont empêchés de réaliser le grand chelem cette année. Nous étions allés à Twickenham avec cet objectif et, ce jour-là, nous avions été moribonds. Nous savons que ça va être difficile notamment parce l'Angleterre a un très gros paquet d'avants. Ce sera même plus difficile que samedi dernier.

Face à la Nouvelle-Zélande, votre composition d'équipe répondait à une stratégie. Allez-vous avoir la même réflexion face à un adversaire que vous connaissez bien mais qui semble mettre en place une nouvelle stratégie ?

B. L.- Nous allons d'abord faire le point sur les blessés. Après même si on connaît l'adversaire, nous allons avoir une réflexion en fonction de ses qualités. Après, je n'ai pas vu d'innovation stratégique côté anglais depuis le début de la Coupe du monde. Ils ne sont pas que trois à pousser en mêlée et ils ne font pas des alignements en touche avec un seul type. La seule innovation stratégique que j'ai remarqué, c'est que Wilkinson a raté deux pénalités et deux drops. Il faut que ça continue.

Le fait, que cette demi-finale soit la revanche de 2003, va-t-il influencer votre préparation ?

B. L.- Ce ne sont pas les mêmes joueurs. Je ne vois pas comment je pourrais parler de revanche à Lionel Beauxis.

Votre victoire face aux Blacks vous donne-t-elle une confiance supplémentaire pour affronter les Anglais ?

B. L.- Le sport de haut niveau est une remise en question permanente. Si cette victoire nous a peut-être donné un peu de confiance, elle nous permet d'abord de continuer notre route. C'est le plus important. Après il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas meilleurs que les Blacks, nous avons juste gagné le jour J.

Pensez-vous que Wilkinson est revenu à son meilleur niveau ?

B. L.- Wilkinson est bien revenu et il a prouvé que c'est un élément moteur du quinze anglais. Il donne confiance à toute son équipe. Je ne sais pas s'il est à meilleur niveau car, comme je le disais, il a manqué des coups de pieds contre l'Australie, mais il est performant.

Si jamais il devait pleuvoir samedi, avez-vous un plan B ?

B. L.- Apparemment, il fera beau mais si jamais il pleut, il pleuvra pour tout le monde. Pour ce qui concerne le plan B, il consistera à ne pas mettre des chandelles qui atterrissent dans notre camp mais plutôt sur l'arrière adverse.

Sentez-vous la ferveur populaire autour de l'équipe de France ?

B. L.- La ferveur est là. Tant mieux, nous sommes contents que notre sport plaise mais nous devons rester concentrer sur le match.

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