Dusautoir a sauté le pas

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Pour la quatrième fois dans ce Mondial, le troisième ligne toulousain Thierry Dusautoir sera titulaire pour sa 9e sélection samedi pour la demi-finale contre l'Angleterre. Une juste récompense de son énorme match contre les Blacks. Il a franchi un palier

Thierry Dusautoir a effectué 38 plaquages samedi dernier contre les Néo-Zélandais. Il a aussi marqué un essai, celui qui a remis les Bleus à égalité (13-13) à la 54e minute du match. Il a également avancé sur tous les impacts et mis un gros tampon à Jerry Collins (30e). Pas mal pour un joueur qui, rappelons-le, ne faisait pas partie de la liste des 30 annoncée en juin.

Arrivé sur la pointe des pieds dans le groupe France, le troisième ligne toulousain s'est fait une place de titulaire. Présent sur quatre des six matchs disputés par la France dans ce Mondial. Et il a explosé contre les All Blacks, s'imposant au meilleur moment. : "Ça fait plaisir de faire un bon match et de battre la Nouvelle-Zélande mais je ne vais pas m'endormir sur ces lauriers parce que je dois préparer un autre match, peut-être plus intense", commente-t-il sobrement.

N'empêche, lui qui se disait "frustré de ne pas avoir montré son véritable niveau avec l'équipe de France" avant le début du Mondial a prouvé qu'on pouvait compter sur lui. Il le sait : "On va peut-être commencer à me considérer comme un joueur international à part entière. Je savais que j'étais capable de jouer à ce niveau-là mais il fallait que je le montre." Voilà qui est fait.

"Ne pas faire de fautes"

Samedi, il sera très attendu, notamment pour mettre à mal l'arme plus du tout secrète des Anglais, Jonny Wilkinson. Sa présence défensive, associée à celle de Serge Betsen, sera un atout énorme pour les Bleus. Mais le Toulousain sait qu'il faudra, outre une énorme défense, se montrer aussi disciplinés que contre les Blacks pour garder une chance d'atteindre la finale. "Les Anglais ne laissent jamais passer une occasion, ils prennent tous les points qu'ils doivent prendre. Il faudra donc se limiter en terme de fautes, être aussi disciplinés que la semaine dernière." Thierry Dusautoir avait commis l'une des deux seules fautes françaises contre la Nouvelle-Zélande, sur un hors-jeu à la 31e minute de jeu. Cette fois, il ne compte pas offrir trois points à Wilkinson.

Parce que, ayant cru un temps qu'il ne serait pas de l'aventure bleue lors de cette Coupe du monde, il savoure peut-être plus que ses adversaires. Et ne veut pas s'arrêter avant la finale. Il connaît le bonheur d'un titre, il en a déjà remporté deux du temps où il jouait au Biarritz Olympique. "Etre champion du monde ? J'y pense le soir dans mon lit parfois...", avoue-t-il presque timidement. 60 millions de Français ont le même rêve.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?