Douloureux souvenirs

Par Rugbyrama
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La France affrontera l'Angleterre en Coupe du monde pour la quatrième fois samedi, avec deux défaites aux souvenirs douloureux pour les Bleus. Avec l'espoir de remettre les équipes à égalité car l'Angleterre mène deux victoires à une.

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L'Angleterre organise la seconde Coupe du monde. Une défaite en match inaugural contre les Blacks (18-12) pousse le XV de la Rose à disputer le quart de finale de sa Coupe du monde à l'étranger... Ce sera contre les Bleus qui ont obtenu leur première place dans la douleur face au Canada (19-13). Même si l'Angleterre sort d'un Grand Chelem, la victoire est envisageable pour les hommes de Daniel Dubroca au Parc des Princes. On s'attend à un match difficile... Ce sera l'enfer ! Dès la troisième minute, Serge Blanco - pour son dernier match en bleu - se fait piétiner par les Anglais. Deux minutes plus tard, Heslop plaque à retardement le même Blanco sur une chandelle. L'arbitre siffle une pénalité... contre les Français, Blanco s'étant vengé. Le fair-play britannique en prend un coup ce jour-là. Les Bleus passent un sale après-midi et s'inclinent 19-10. Une bien triste fin pour Serge Blanco.

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Le match qui a laissé le moins de souvenirs et pour cause, les deux équipes se retrouvent pour la petite finale, la "consolante". Les Anglais se sont fait marcher dessus par les All Blacks en demi-finale, au sens propre pour Mike Catt qui a découvert ce jour un certain Jonah Lomu. Les Français sortent d'une défaite contre le pays organisateur, l'Afrique du Sud. Un match sans grand enjeu où pourtant les Anglais, fidèles à leurs habitudes, ne lâchent rien. Un essai de Roumat à la 59e débloque la situation. Les Français, plus frais physiquement, moins démotivés mentalement, prennent le dessus. Emile N'Tamack gratifie le public d'une de ses courses indolentes et superbes pour inscrire, à la 80ème minute, l'essai libérateur pour le 19 à 9 final. Les Bleus mettent ainsi fin à une série de 8 défaites consécutives contre la perfide Albion. Albert Cigagna, à 35 ans, appelé de la derniere minute, honore sa première et seule sélection en équipe de France.

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Le résultat est encore dans toutes les mémoires. 24-7 pour l'Angleterre. Les Français ont été impressionnants en quart, battant largement l'Irlande. Dans le même temps, les Anglais sortent les Gallois sans génie, en encaissant trois essais. Le "big crunch" est attendu avec impatience et espoir. Quelques minutes avant le coup d'envoi des trombes d'eau se mettent à tomber sur le stade olympique de Sydney et tous les plans préparés dans la semaine s'effondrent. Les rêves de grand large s'évanouissent.

Malgré le premier essai de Betsen (10e) et bien que les Français basculent en tête 7-3 à la mi-temps, la succession d'erreurs ne laisse que peu d'espérance. Deux cartons jaunes récoltés par Christophe Dominici (23e) et Serge Betsen (52e), 11 pénalités concédées, un 1/5 dans les tentatives de but... Les Anglais creusent méthodiquement l'écart avec un jeu bien à eux, détruisant dans le combat leurs adversaires et les poussant à la faute. Les Français passent à côté et Jonny Wilkinson qualifie le XV de la Rose, avec 5 pénalités et 3 drop-goals, pour la finale, avant de leur donner le titre.

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