Créer la sensation

Une énorme déculottée contre les Blacks 76-14, une toute petite victoire même pas bonifiée contre la Roumanie 24-18 et un succès peu convaincant contre le Portugal 31-5... L'Italie déçoit depuis le début de la Coupe du monde. Elle semble loin l'équipe qui avait terminé quatrième du dernier Tournoi des 6 Nations, forte de ses victoires contre le pays de Galles et... l'Ecosse !

Mais côté transalpin, on balaie le passé. Et on se focalise uniquement sur le futur, très proche. Sur ce match attendu et préparé depuis des mois. "Cela ne sert à rien de revenir sur les matches précédents, explique ainsi le sélectionneur Pierre Berbizier. Le constat est qu'on est dans le dur, la difficulté. Cela ne sert à rien de s'attarder sur ces matches, il vaut mieux concentrer toute notre énergie sur le match à venir. Savoir refaire le passé ne sert à rien. On a déjà fait le point après chaque match."

Le point, c'est qu'il fallait changer les choses. Six changements ont ainsi été effectués dans le XV de départ par rapport à celui qui a vaincu le Portugal. Parmi eux, le remplacement du capitaine, Marco Bortolami, blessé à la nuque. Un coup dur. Mais "cette équipe s'est toujours construite dans la difficulté", rappelle Pierre Berbizier. Le technicien français sait d'ailleurs comment s'ouvrir les portes des quarts. En revenant aux "bases". C'est là-dessus qu'il a insisté cette semaine, "sur notre capacité à donner sur ce match toute notre énergie, sur le plan collectif et individuel, à redéfinir le jeu qui peut nous permettre de nous remettre dans la partie, et à redéfinir le rôle de chacun dans ce jeu-là."

Et ses joueurs ont les idées claires : "Si on est bien dans la conquête, on a beaucoup de chances de gagner, balance le pilier italien Salvatore Perugini. La guerre, le combat, c'est ça qu'on veut envoyer". Une chose est sûre en tout cas, il y aura un mort samedi à Saint-Etienne, qui connaîtra l'enfer d'une élimination.