Traille: "C'est notre histoire"

Par Rugbyrama
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Revanchard, Damien Traille savoure à sa juste valeur l'exploit accompli par le XV de France face aux Blacks. Pour le Biarrot, c'est le triomphe d'un groupe qui n'a jamais cessé de croire en lui, malgré les critiques, nombreuses.

Parlez-nous de l'ambiance qui régnait dans le vestiaire après la rencontre?

Damien TRAILLE : Comme vous pouvez l'imaginer, il y a eu des scènes de joie intenses. C'est bien normal après une telle victoire, face aux Blacks, dans un quart de finale de Coupe du monde. Il y a eu des mots très forts, à la fin du match au milieu du terrain, puis dans le vestiaire. Mais ils resteront entre nous.

A la mi-temps, vous n'avez pas douté?

D.T. : Nous étions menés 13-3. Mais nous savions qu'il y avait encore la place de gagner ce match. Le point positif aujourd'hui, c'est le mental. A 13-0, on aurait pu lâcher et craquer, mais non, on a persévéré et on a réussi à les mettre en difficulté. On a mis leur attaque sous pression et tout a basculé car de notre côté on a commencé à trouver des brèches.

Défensivement, l'équipe de France a livré une performance de très haut niveau. Vous avez réussi 178 plaquages...

D.T. : Ca prouve que les Blacks ont joué, mais que nous n'avons pas cédé. Nous avons pris un essai en milieu de première période mais ça ne nous a pas affectés plus que ça. Nous avons toujours senti que nous étions dans le match.

A titre personnel, comment avez-vous vécu ce premier match à l'arrière?

D.T. : C'est nouveau pour moi, à ce niveau en tout cas. Je n'ai pas eu beaucoup d'entrainements dans la semaine. J'ai essayé de faire ce qu'on m'avait demandé, à savoir renvoyer le ballon le plus vite possible chez l'adversaire. J'ai énormément communiqué avec mes ailiers pendant le match. Ils m'ont beaucoup aidé, tout comme Clément (NDLR: Poitrenaud), qui m'a parlé tout au long de la semaine. Il m'a donné des conseils, sur mon placement surtout.

Que dites-vous aujourd'hui à ceux qui ne croyaient pas en vous?

D.T. : Vous savez, on ne fait pas trop attention à ce qui peut se dire sur nous. Tellement de choses sont dites ou écrites. On sait pertinemment qu'il y a eu beaucoup de critiques, y compris sur la composition de l'équipe. Peu importe. C'est notre histoire, et c'est nous qui allons l'écrire. Vous étiez plusieurs à nous voir prendre 40 points. Il me semble que nous avons montré que nous étions capables de rivaliser, et même de gagner. Maintenant, on va savourer entre nous, en gardant en ligne de mire cet objectif final.

Vous restiez sur sept défaites face aux Blacks, dont quelques raclées...

D.T. : C'est peut-être l'esprit français qui veut ça. C'était pareil en 1999. Cela fait un moment que les Blacks sont très bons. Tout le monde les voyait champions du monde et bien voilà, une fois de plus, ils restent sur le carreau. On croyait vraiment en nous, on a toujours été convaincus qu'on avait les moyens de les battre.

Vous êtes heureux de rentrer en France?

D.T. : Oui, c'est très important pour nous. Quand nous sommes arrivés lundi à Cardiff, on se regardait en se disant "mais qu'est-ce qu'on fait là"? C'est la Coupe du monde en France, et on joue notre quart de finale à l'étranger. Ce n'était pas possible! En plus, la météo était pourrie. Mais aujourd'hui, on a senti la présence du public français. J'imagine que ça doit être la folie en France.

Retrouvez les Anglais en demi-finale, ça vous inspire quoi?

D.T. : C'est la preuve que les équipes de l'hémisphère nord ne sont pas si mauvaises que ça. Mais d'abord, laissez-nous savourer tranquillement cette victoire. On parlera des Anglais après.

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