Bruno, le grand gagnant

Elu meilleur joueur du club de Sale par les supporters, Sébastien Bruno savait que cette tournée aux antipodes était l'unique chance pour lui de montrer au sélectionneur les progrès réalisés. "Je connaissais mes lacunes. Elles étaient surtout liées à mon manque de déplacement. J'ai travaillé pour gommer ces défauts. J'ai perdu trois à quatre kilos de masse grasse. Je suis passé à 103 kg sur la balance. Surtout, j'ai travaillé la course. Tous les matins et tous les soirs depuis la fin du championnat d'Angleterre. Sur la fin, je suivais même le rythme des troisième ligne."

Depuis la fin du championnat britannique, Bruno a multiplié les séances de travail au point de finir par suivre les entraînements des joueurs de troisième ligne. "C'était ma dernière chance pour accrocher une place dans les 30. Mais c'est dur de parler de soi quand on prend 60 points. Peut-être qu'on arrivera à trouver du positif. C'est vraiment dur de subir comme ça. Tu fais le maximum, mais eux ne craquent jamais. Il n'y a pas la moindre faille. Au rugby, quand tu prends 60 points, tu ne prends pas de plaisir sur le terrain."

Dans le naufrage de Wellington, le talonneur de Sale est l'un des seuls à avoir marqué des points. S'il faut désormais attendre jeudi pour en savoir plus, il y a de grandes chances de voir le nom de Bruno dans la liste des trente.