Betsen, leader zen

Par Rugbyrama
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Après dix ans passés en équipe de France, le flanker du Biarritz Olympique Serge Betsen sera capitaine des Bleus pour la première fois à Cardiff. Un intérim qu'il assure aborder sans stress, mais avec une certaine fierté.

Il était l'attraction de la journée. Après l'annonce de son capitanat, Serge Betsen était l'animation de la conférence de presse. Même Sébastien Chabal, pourtant très sollicité par les journalistes depuis le début de la préparation, avait un auditoire moins fourni.

Le "meilleur plaqueur du monde", comme l'interpelle une journaliste de la presse féminine, a le sourire : "Quel est votre conseil beauté ? Et dans la vie vous plaquez ?" Serge Betsen en rigole. Le troisième ligne reste zen et rapidement la conversation revient sur l'information du jour : "Quand Bernard Laporte et Jo Maso ont annoncé que j'étais capitaine, j'étais un peu surpris car je ne m'y attendais pas... même si je m'y prépare depuis dix ans", ajoute le Biarrot en rigolant. Et pourtant, cela fait bien dix ans qu'il porte le maillot tricolore. Une longévité faite de haut et de bas mais justement récompensée : "C'est bien sûr une forme de considération et de respect , souligne Jo Maso, pour le joueur et pour l'homme qui est formidable dans le groupe où il apporte sa sérénité."

Né au Cameroun, arrivé en France à 9 ans, Serge Betsen s'est assagi avec les années et au fil des sélections (57 au total) et peut aujourd'hui assumer les responsabilités d'un capitaine qui sera pour la première fois de couleur dans l'histoire du rugby français : "J'ai été capitaine de Biarritz mais à l'époque j'aboyais un peu trop sur mes coéquipiers." Une erreur que le troisième ligne aile, dont la prestation individuelle sera importante tant la concurrence est rude à ce poste, ne devrait pas refaire selon le manager de l'équipe de France : "Il peut paraître réservé mais c'est quelqu'un qui a beaucoup d'humour et qui est très malin. Il aura donc l'intelligence de s'appuyer sur sa charnière et sur les autres joueurs d'expérience de l'équipe."

"J'ai pris du recul. En dix ans, beaucoup de choses se sont passées, ça me permet de faire la part des choses" , admet de son côté un Serge Betsen qui veut attendre le coup de sifflet final pour savourer cette nomination : "La saveur, ce sera pour la fin du match si on gagne. L'important reste le collectif. On doit rendre une copie propre dans la continuité des deux matches contre l'Angleterre. J'aurai le souci de conduire cette équipe à la réussite". Assurer l'intérim avec "plaisir et fierté" avant de rendre les galons à Raphaël Ibanez.

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