France et Irlande en force, léger recul anglais

  • Trophée H Cup - 2012 - Aviva Stadium
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Sur les huit équipes qualifiées pour les quarts de finale de la H Cup, six d'entre elles sont françaises ou irlandaises. Une position de force face aux Anglais.

La France et l'Irlande seront les nations les mieux représentées en quarts de finale de la Coupe d'Europe, avec trois équipes qualifiées chacune, tandis que les clubs anglais, au nombre de deux, connaissent un léger recul par rapport à l'an passé. Ce bilan sportif va sans aucun doute faire l'objet de nombreux commentaires alors que des négociations éminemment politiques patinent sur l'avenir des compétitions européennes la saison prochaine.

Les clubs anglais, qui refusent toujours de s'engager dans la compétition la saison prochaine en estimant que leur poids économique et financier n'est pas récompensé à sa juste valeur, devront admettre qu'ils ne sont pas en position de force sur le plan sportif. Après avoir qualifié trois équipes la saison dernière, l'Angleterre n'a placé cette année que ses champions de Leicester et les Saracens qui sont les deux "moins bons" des huit qualifiés. Ils ont tous deux terminé deuxièmes de leurs poules et se déplaceront en quarts de finale, pour tenter de ramener un titre qui n'est plus revenu dans le Royaume depuis celui des London Wasps en 2007. Les équipes françaises et irlandaises, qui se sont partagées tous les titres depuis 2007, ont, elles, confirmé leur rang, proposant deux chocs franco-irlandais fort alléchants.

Un goût d'inédit

Le bouillant stade Mayol sera l'arène d'un Toulon-Leinster inédit entre le champion en titre varois et les Dublinois qui ont raflé quatre titres continentaux en cinq ans (Coupes d'Europe 2009, 2011, 2012, Challenge européen 2013). En cas de qualification, les Français recevront -vraisemblablement au stade Vélodrome de Marseille- le vainqueur d'un autre choc majuscule entre le Munster et Toulouse qui opposera au Thomond Park de Limerick six couronnes européennes: les quatre des Haut-Garonnais (1996, 2003, 2005, 2010) et les deux des Irlandais (2006, 2008).

Les deux équipes ne se sont plus affrontées depuis la finale 2008 remportée par les Munstermen (16-13). Les Toulousains, qui avaient manqué la phase finale l'an dernier, restent de leur côté sur trois défaites en cinq quarts à l'extérieur, la dernière fois à Edimbourg en 2012. Ils auront donc fort à faire face à des Irlandais en pleine renaissance avec des grognards toujours présents et une jeune génération déjà ambitieuse. Autre quart de finale inédit, Clermont recevra les champions d'Angleterre de Leicester, qu'ils n'ont jamais affronté en phase finale. En six confrontations européennes, les Auvergnats n'ont battu que deux fois les "Tigers". Mais ces victoires ont été remportées lors des deux dernières venues des Anglais, en matches de poule en 2010 (40-30) et en 2012 (30-12).

Revanche pour l'Ulster

Or, les "Jaunards" ont signé dimanche face au Racing-Métro leur 71e victoire consécutive au stade Marcel-Michelin. Ils joueront, en revanche, une éventuelle demi-finale à l'extérieur chez le vainqueur de la confrontation entre les Saracens et l'impressionnante équipe d'Ulster, la seule à avoir bouclé la phase de poule avec six victoires dont une à Leicester samedi, où personne ne s'était imposé en Coupe d'Europe depuis octobre 2006 ! Les Ulstermen, sacrés en 1999 et finalistes en 2012, auront soif de revanche après s'être faits éliminer la saison dernières à Londres par ces mêmes Saracens (27-16).

L'histoire a cependant montré que recevoir en quart constituait un avantage considérable: en 17 éditions de la compétition avec des quarts (la première n'en avait pas), seules deux équipes ont été sacrées après avoir joué leur premier match de phase finale à l'extérieur (le Munster en 2008, le Leinster en 2009). Gallois, Italiens et Ecossais seront, eux, une nouvelle fois spectateurs de la phase finale. Aucune de leurs équipes n'a passé le cap de la première phase. Pire, aucune d'entre elles n'a même pu terminer deuxième de poule et être reversé en quart de finale du Challenge européen. Illustration d'un rugby européen plus que jamais à deux vitesses à l'heure de décider de son avenir.

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