Dusautoir: "L'appétit est là"

La déception de la défaite (13-21) face à Perpignan a-t-elle été évacuée ?

T.D. : Non. Cela va s'évacuer dans la semaine petit à petit quand on basculera vers cette finale face à Biarritz. Maintenant, ce n'est pas parce qu'on a perdu en demi-finale du Top 14 que la pression est plus importante pour cette finale. L'objectif de l'effectif, c'est de gagner quelque chose cette année et on a encore une chance de le réaliser.

Guy Novès s'est dit "déçu" des entrées en jeu de ses cadres, dont vous faites partie, face à l'Usap. Pensez-vous la même chose ?

T.D. : Je n'ai pas été à la hauteur de ce que j'aurais dû apporter. Le fait d'être remplaçant au coup d'envoi ou la perspective de jouer une finale européenne n'ont rien à voir là-dedans. Je ne suis pas du genre à me trouver des excuses et ce soir-là, je n'ai pas été au niveau. Je n'ai pas été bon, c'est tout.

L'enchaînement de matches qui vous est imposé depuis quatre semaines pourrait-il vous pénaliser ?

T.D. : Ce qui fera la différence, c'est la fraîcheur mentale et la volonté de remporter ce titre. On évoque le fait que le Stade Toulousain n'a jamais perdu en finale de Coupe d'Europe face à un club français mais ça, c'est bon pour les superstitieux. C'est une finale de Coupe d'Europe et cela suffit pour la motivation. Nous avons fait un bon parcours européen dans une poule difficile mais il ne sera vraiment beau que si on remporte ce dernier match.

Justement, pour vous qui avez réalisé le Grand Chelem cette année et qui avez trois Brennus à votre palmarès, que représente cette Coupe d'Europe ?

T.D. : C'est un trophée qui manque à mon palmarès et l'appétit est là (sourire). J'ai déjà perdu deux finales (en 2006 avec Biarritz et 2008 avec Toulouse, ndlr) j'espère que celle-là sera la bonne. Sur les dernières années, le Stade Toulousain est le plus régulier dans cette compétition. Nous sommes plusieurs à avoir rejoint Toulouse pour gagner ce trophée. Et c'est le seul moyen de valider la réussite de cette saison. Si nous ne remportons pas de titre, cette saison sera un échec.

A quel type de match vous attendez-vous face à Biarritz ?

T.D. : Les deux équipes se connaissent bien. Les Biarrots ont eu le temps de bien travailler. C'est un peu bateau mais on sait que cela va se jouer sur certains détails. On s'attend à un match compliqué face à une équipe qui propose les mêmes caractéristiques que l'Usap: une bonne défense, un gros pack et un buteur régulier.

Un dernier mot sur la prochaine tournée d'été du XV de France et la volonté de Marc Lièvremont de vous concocter un programme personnalisé...

T.D. : Vous me l'apprenez. Nous n'avons pas encore évoqué ce sujet avec le sélectionneur. Sans doute m'appellera-t-il pour qu'on en parle. Je sais que la liste va être dévoilée mercredi mais pour le moment je suis concentré sur cette finale. Après, concernant le calendrier, j'ai l'impression que tout le monde découvre cette année qu'il est vraiment surchargé mais c'est pourtant la même chose depuis un petit moment.