Les Anglais tirent avec les Français

Par Rugbyrama
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La presse britannique, sous la plume du Gallois Stephen Jones, est venue au secours des clubs français pour critiquer l'arbitrage de la Coupe d'Europe. Un soutien historique qui ne manque pas de piquant.

Catalans, Auvergnats, Parisiens, Basques ne devaient pas s'attendre à recevoir un soutien venu d'outre manche. Pourtant, le journaliste gallois Stephen Jones, plume reconnue du Times, est monté au créneau. Et pour une fois, il n'est pas questions de parler des voyous français, de l'indiscipline toute latine. Au contraire. Jones n'a pas compris l'arbitrage que rencontre les clubs hexagonaux depuis le début de cette édition de la Coupe d'Europe. Plusieurs anomalies qu'il ne pouvait plus passer sous silence. Le journaliste est en colère contre les hommes en noirs du Royaume et il le fait savoir : "Si j'étais un club français, je m'interrogerais sérieusement sur l'intérêt de continuer à disputer le reste de la Coupe d'Europe." Un constat établi non pas à cause des résultats en demi-teintes des formations françaises mais par rapport à son analyse de l'arbitrage : "Les preuves de l'arbitrage défavorable envers les clubs français sont tellement nombreuses que le concept de fair-play a disparu."

Pour ne pas débattre dans le vide, Stephen Jones a passé au crible les matchs de la troisième journée de la Coupe d'Europe : "Que personne ne vienne me dire que le Stade français n'a pas été crucifié par l'arbitrage, parce que c'est le cas. Et les défaites de Biarritz, qui a perdu à Cardiff, et Perpignan, qui s'est incliné à Leicester, sont dues à la faiblesse de l'arbitrage et d'un irrespect total des consignes que l'on demande aux arbitres de ce sport soi-disant professionnel. Le rugby français se fait systématiquement arnaquer par les arbitres en Coupe d'Europe."

Des Anglais fainéants

Pour le journaliste gallois, il n'existe plus qu'une solution pour recouvrer un plus plus de partialité sur la scène continentale. Les équipes françaises doivent être arbitrées par des arbitres français. Car Jones souligne enfin que les officiels anglophones (à l'exception de Rob Debney) ne font pas l'effort d'apprendre la langue de Molière contrairement aux Français qui s'expriment en Anglais lorsqu'ils arbitrent des formations britanniques. Une dernière constation que le journaliste met sur le compte de la fainéantise de ses compatriotes.

Un plaidoyer rare, parfois violent, mais que les supporters français sauront apprécier. Mais, ce cri d'alarme sera-t-il suivi de faits ? Il faudra attendre la saison prochaine pour le savoir car Paris, Perpignan et Biarritz sont quasiment certains de ne pas participer aux quarts de finale au printemps 2009.

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