Paris rejoint Biarritz

Une victoire suffisait aux joueurs du Stade Français pour rejoindre l'autre club français déjà qualifié pour les quarts de finale de la H Cup, Biarritz. Si le contrat a été entièrement rempli par les hommes de Fabien Galthié, ces derniers ont fait ce qu'on attendait d'eux (47-6). Sans ferveur, ni génie. Probablement à cause de la défaite de Castres devant les London Wasps (13-16), un revers qui mettait fin définitivement à l'espoir francilien de jouer son quart à domicile.

Pas motivés les joueurs parisiens ? Pas emballés en tout cas à l'idée de jouer ce sixième match de H Cup face à une faible formation de Calvisano. Supérieurs dans tous les compartiments du jeu, les Franciliens, sur une pelouse ingrate de Jean Bouin, maitrisent leur sujet. De suite. Six minutes suffisent au Stade Français pour ouvrir logiquement la marque par un essai rageur de Szarzewski. Skréla blessé, le Stade peut s'appuyer sur le pied précis de Beauxis pour transformer dans la foulée (7e).

Le public de Jean Bouin s'attend alors à une rencontre à sens unique de ses protégés. Trop suffisants, les Parisiens manquent de se faire surprendre par une tentative d'essai de Vodo. Heureusement pour les Franciliens, l'ailier adverse commet un en-avant bien désagréable pour ses couleurs à quelques mètres de l'en-but local (20e).

Paris au métier

Un frisson dans le dos du groupe de Fabien Galthié qui a le mérite de réveiller l'orgueil des Stadistes. Comme Szarzewski plus tôt, Rémy Martin enfonce le clou, bien aidé par son pack (31e). De Marigny a beau faire au mieux (8e, 35e), rien n'y fait. Paris est au-dessus et compte bien régaler son public. Glas (40+2) et Rabadan (54e) offrent le point du bonus offensif à leurs couleurs. Moins de dix minutes plus tard, les locaux scorent sur un essai de pénalité (62e), profitant de l'infériorité numérique des Italiens après le jaune récolté par Intoppa (52e).

Paris régale, Paris s'amuse et le public est content. Arias perpétue la "tradition" des essais parisiens dans ce match et signe en force le sixième essai francilien (70e). Calvisano boit la tasse et offre des boulevards à son hôte. L'un d'entre eux est parfaitement pris par Arias qui s'offre le doublé (80+4) et inscrit surtout le premier essai dans le jeu du Stade. Le dernier surtout d'une longue série sanctionnant sévèrement les joueurs de Calvisano (47-6).

Les Italiens, assez présents en première période, ont complètement explosé en seconde. Et signent leur sixième match européen sans voir pris le moindre point, comme... Trévise. A une semaine de la réception au Stade de France du grand rival toulousain, Paris signe un de ses premiers objectifs cette saison. Désormais, les partenaires de Sylvain Marconnet, élu homme du match, vont pouvoir préparer dans la sérénité ce "classique" si cher à ses supporters.

FICHE TECHNIQUE

Les joueurs:

Stade Français: 7 essais Szarzewski (6), Martin (31), Glas (40+2), Rabadan (52), de pénalité (63), Arias (69, 80+7), 6 transformations Beauxis (6, 31, 40+2, 52, 63)

Calvisano: 2 pénalités De Marigny (9, 35)

Les points:

Stade Français: Jeanjean (Corleto 27) - Borges, Glas, Mi. Bergamasco (Liebenberg 54), Arias - (o) Beauxis, (m) Fillol (Albouy 68) - Martin, Rabadan (cap, Burban 54), Ma. Bergamasco - James, Du Plooy (Auradou 59) - De Villiers (Weber 64), Szarzewski (Kayser 41), Marconnet

Calvisano: Gallinetti - Vodo, Zanoletti, Downey (Pastormelo 40+5), Patrichetti - (o) De Marigny, (m) Patelli - Persico (Castrogiovanni 76), Dal Maso, Zaffiri (Cattina 64) - Bernabo (Gissing 54), Purll - Cittadini (Vigne Donati 71), Intoppa (Ghiraldini 76), Vigne Donati (Bocca 54)