Paris, la vie en morose

Par Rugbyrama
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Crucifié par un essai de Varndell en fin de match, le Stade Français s'est incliné à Leicester (21-20) en 1/4 de finale de la Coupe d'Europe. Une fois encore, la compétition continentale n'aura donc pas réussi aux Parisiens, qui n'ont pourtant pas démérit

Le boycott en route, les clubs français ne participeront peut-être pas à la Coupe d'Europe l'an prochain. Vexée de cette infidélité annoncée, la H Cup s'est vengée à sa manière, en boutant les deux derniers représentants tricolores hors de son dernier carré. Battu à Leicester sur la plus faible des marges, le Stade Français a rejoint Biarritz, qui avait disparu peu avant, au cimetière des éléphants du rugby hexagonal. La triste histoire est en marche: pour la première fois depuis la création de la Coupe d'Europe en 1996, il n'y aura pas de club français en demi-finales.

Comme le BO, Paris n'est pourtant pas passé loin. Contrairement aux Basques, les hommes de Fabien Galthié se sont montrés à la hauteur de l'évènement. Présents dans le combat, ils n'ont pas grand chose à se reprocher. Leur défense a été héroïque pendant les neuf dixièmes de la rencontre. Elle n'a eu le tort que de craquer sur la première et sur la dernière offensive de Leicester. Deux essais qui coûtent très cher au final.

Exploit d'Hernandez

Le premier a cueilli le leader du Top 14 à froid après seulement deux minutes de jeu. Une percée de Tuilagi plein champ et Rabeni marquait en coin sans opposition. On aurait pu craindre le pire mais c'est le meilleur qui allait venir par l'intermédiaire du magicien Juan Martin Hernandez. L'arrière argentin a signé l'exploit de la rencontre en mystifiant toute la défense anglais pour un essai de 50 mètres comme lui seul est capable d'en marquer. Grâce à lui et à la botte de David Skrela, Paris pouvait croire en son étoile à la pause, regagnée sur un score de parité (11-11).

Même sous la pression anglaise, terrible à la reprise, les Stadistes s'accrochaient, défendant habilement, sans se mettre à la faute. Réalisme défensif et offensif, avec, coup sur coup, une pénalité puis un drop magistral de Skrela. Résultat, à 10 minutes de la fin, Paris semblait tenir le bon bout, avec six points d'avance. C'était avant ce terrible coup de poignard, planté par le joker Varndell, à cinq minutes de la fin. Cruel dénouement, comme en attestent les larmes d'Agustin Pichot. Le demi de mêlée argentin ne gagnera sans doute jamais la Coupe d'Europe. Le Stade Français y arrivera peut-être un jour. En attendant, il repart pour une année d'attente. Une de plus...

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