La Coupe pour se sauver

La Coupe d'Europe est décidément pleine de paradoxes. Les deux finalistes de l'an dernier n'ont pas passé les quarts de finale, elle est boycottée par les clubs français et anglais alors qu'elle leur rapporte gros en termes financier et d'image, Northampton peut se qualifier pour la finale bien qu'ils se dirige tout droit vers la relégation en Premiership&hellip Un quatrième exemple ? Un autre demi-finaliste, Llanelli, pourrait aller en finale et pourtant ne pas survivre l'année prochaine.

Explications. Après la confirmation du boycott franco-anglais, son directeur général, Stuart Gallacher, affirmait que le club n'avait "aucun autre moyen pour compenser la perte financière". Le manque à gagner pourrait être synonyme de condamnation pour l'équipe proche de la faillite fin 2006 après le fiasco d'une opération immobilière autour de son stade et le refus, de la part de la WRU, de prêter trois millions d'euros

Bref, la province galloise ne peut pas vivre sans l'Europe. "Aller en finale et la gagner ne pourra pas faire de mal à notre compte bancaire. On prendrait 1,5 million de livres (2,2 millions d'euros)", explique Gallacher. En ajoutant les sommes de la vente des billets et des produits dérivés, une victoire à Twickenham fin mai doublerait quasiment le budget initial des Scarlets (2,5 millions d'euros).

Premiers finalistes gallois depuis 1996 ?

Ce serait même un double bon coup pour les Scarlets, qui deviendraient les premiers Gallois champions d'Europe. Et s'ils ne partent pas favoris face à Leicester, ils sont capables de déjouer les pronostics. Ce sont les seuls à avoir gagné leurs sept rencontres de H Cup cette saison. Leur groupe, avec Toulouse, l'Ulster et les London Irish, était l'un des plus relevés et en quarts. Et ils ont éliminé les champions sortants du Munster. "Nous avons une meilleure équipe que lors de nos autres demi-finales (contre Northampton et Leicester en 2000 et 2002, NDLR), relève Stuart Gallacher. Normalement, une équipe qui affronte Leicester souffre d'un déficit d'expérience. Ce n'est plus notre cas. Chaque semaine, nous alignons 20 ou 21 internationaux". Il faudra au moins ça pour venir à bout des Anglais, victorieux de la Coupe anglo-galloise le week-end dernier et toujours en course pour le triplé Premiership-H Cup-Anglo-Welsh Cup.