Galthié : "Le public toulonnais est bienveillant"

Par Rugbyrama
  • Fabien Galthié (Toulon)
    Fabien Galthié (Toulon)
  • Chris Ashton (Saracens) - 13 mai 2017
    Chris Ashton (Saracens) - 13 mai 2017
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CHAMPIONS CUP - A l'occasion du lancement de la Coupe d'Europe – qui, pour le RCT, démarrera dimanche 15 octobre par une réception des Scarlets de Llanelli – Fabien Galthié est revenu sur le début de saison de son équipe mais également sur l'engouement populaire qu'il découvre jour après jour sur la rade.

Fabien, pour le RCT, la Champions Cup démarre dimanche prochain par une réception des Scarlets. En quoi, selon vous, cette compétition est-elle différente du Top 14 ?

Fabien Galthié : Déjà les joueurs sont meilleurs dans chaque équipe. Ensuite c'est une compétition arbitrée différemment. Puis il suffit de regarder les chiffres pour comprendre que c'est une compétition où tout va plus vite. Le Top 14 va, en moyenne, à 60 mètres par minute, alors que la Champions Cup est bien supérieure. Enfin c'est une compétition qui bascule extrêmement vite, au sens où tu es très vite qualifié, mais également très vite éliminé.

Les Saracens, doubles champions d'Europe en titre, seront une nouvelle fois les grands favoris.

F.G. : Ils ont de l'avance dans tout ce qu'ils mettent en place, mais également dans leur appréhension du rugby. Ils donnent l'impression d'être pragmatiques et de chercher un rugby moins spectaculaire mais davantage efficace... Alors qu'en réalité ils vont très vite dans le remplacement et ils ont un cadre très formel, dans lequel ils peuvent se promener et surtout sortir. C'est la force de cette équipe et c'est le fruit, pour en avoir parlé avec Chris Ashton (recrue toulonnaise, qui a joué avec les Sarries de 2012 à 2017, ndlr), d'années de travail. Ça ne date pas d'hier.

Chris Ashton (Saracens) - 13 mai 2017
Chris Ashton (Saracens) - 13 mai 2017

C'est à dire ?

F.G. : Chris m'a expliqué que quand tu es Saracens, tu sais par cœur ce que tu dois faire. Ils maîtrisent donc parfaitement le cadre, et c'est pour ça qu'ils arrivent à en sortir aussi facilement. Maintenant, il y aura d'autres belles équipes, je pense notamment aux provinces irlandaises, qui auront des arguments, à commencer par Llanelli, qui a marché sur le ProRugby la saison passée. Ça va être une compétition relevée.

Maintenant en revenant à vous, comment avez-vous assuré la transition pour vos débuts sur le banc du RCT ?

F.G. : Avec le reste du staff nous avons dû faire avec de nombreux départs, des absences, des blessures, des jeunes joueurs qui, s'ils ont apporté satisfaction, n'étaient pas forcément prévu pour débuter... On avait beaucoup à construire, et aujourd'hui, il y a des moments où c'est très bien, d'autres où c'est plus difficile.

Vous étiez-vous donné un temps pour atteindre le plein potentiel de ce groupe ?

F.G. : Non du tout. Il y a des profils, notamment physiologiques, à faire évoluer et c'est un travail au jour le jour. Certains joueurs ont très rapidement pris la mesure et se sont adaptés très facilement à l'évolution, quand d'autres ont connu plus de difficultés.

Vous qui découvrez Toulon depuis trois mois, ressentez-vous la passion qui entoure le RCT ?

F.G. : J'ai connu Colomiers, le Stade français, Montpellier et maintenant Toulon. Ce sont tous des environnements très différents. A Toulon il y a une passion populaire incroyable, avec un stade ancestral au centre de la ville. C'est hors du commun. Mais il n'y a pas que de la passion et je découvre qu'à Toulon il y a une grande connaissance du rugby. Quand on aime le rugby, qu'est-ce qu'on peut chercher de plus ?

En réalité, je ne connaissais pas vraiment Toulon...

Ça vous surprend ?

F.G. : En réalité, je ne connaissais pas vraiment Toulon. J'avais souvent été adversaire et j'étais venu jouer à Mayol, mais désormais je vis ça au quotidien. Je passe dans les quartiers, dans les environs, je pense à La Seyne ou Carqueiranne, et je découvre vraiment une région qui joue au rugby, qui connaît le rugby et qui est exalté par ce sport

Ça doit également créer une forme de pression...

F.G. : Je ne parlerais pas de pression, mais d'exaltation, car le public toulonnais est bienveillant. Pendant les rencontres, je ressens les supporters portés par nos entames de matchs. Et d'un coup, quand on perd le fil, il y a du silence, c'est fort. Puis dès que leur équipe est en souffrance... Wahou, ils se remettent à la supporter. Plus que de la pression, je parlerais de soutien populaire.

Propos recueillis par Marc Duzan (avec P.I-R.)

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