L’antisèche: Il fallait bien que Toulon tombe un jour ou l’autre...

Par Rugbyrama
  • Toulon assommé par le Racing
    Toulon assommé par le Racing
  • Maxime Machenaud (Racing 92) face à Toulon - 10 avril 2016
    Maxime Machenaud (Racing 92) face à Toulon - 10 avril 2016
  • La déception de Nonu et Armitage (Toulon) - 10 avril 2016
    La déception de Nonu et Armitage (Toulon) - 10 avril 2016
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Triple tenant du titre, Toulon doit céder sa couronne après sa défaite en quart de finale au Racing 92 (19-16). L’équipe varoise a semblé manquer de jus en fin de partie. Le symbole d'un RCT qui arrive à bout d’une incroyable aventure... Notre antisèche.

Le jeu : Un combat d’une intensité incroyable

Comme prévu, ce choc franco-français a accouché d'un combat au sol de tous les instants. A l'inverse des autres quarts de finale du week-end, l'enjeu a clairement tué le jeu. Pas de grandes envolées à la sauce Wasps ou Leicester mais plutôt un rugby ultra tactique. Les chocs furent légion et on a régulièrement vu des joueurs restés à terre, les organismes marqués par des impacts d’une rare violence. Le Racing, qui a mieux débuté et terminé plus fort, se satisfait de ce scénario... assez prévisible finalement entre deux packs de mammouths.

Ça s'envoie sérieusement 2 grosses séquences de défense c'est solide des 2 côtés #R92RCT gros bras de fer

— Missoup Olivier (@OlivierMissoup) April 10, 2016

Les joueurs : Carter-Giteau, duel avorté

Le duel tant attendu entre Dan Carter et Matt Giteau n'a pas eu lieu. Tous les deux touchés, ils n'ont eu que très peu d'influence sur la partie. Les satisfactions du côté du Racing se nomment Brice Dulin et Maxime Machenaud.

Maxime Machenaud (Racing 92) face à Toulon - 10 avril 2016
Maxime Machenaud (Racing 92) face à Toulon - 10 avril 2016

A Toulon, les ailiers Josua Tuisova et James O'Connor se sont montrés très remuants. Maxime Mermoz aussi mais il est coupable sur l'interception de Juan Imhoff. Devant, le Francilien Chris Masoe et le Varois Juan Smith ont été les plus en vue. Le pilier du Racing 92 Luc Ducalcon a pour sa part vraiment souffert en mêlée fermée.

Ce qui aurait pu tout changer : Que Mermoz serve O’Connor...

Toulon a eu des occasions pour prendre les devants. Au pied (voir la stat). Mais aussi lors d’une incroyable action vendangée. Juste avant la pause, Tuisova gagnait magnifiquement un ballon en l’air. Au large, Mermoz déchirait le rideau francilien. A son extérieur, O’Connor l’appelait pour filer dans l’en-but du Racing 92. Sauf que le centre international a choisi son intérieur pour retrouver Giteau. Ce fut le mauvais choix. Et avant de rentrer aux vestiaires, Toulon aurait pu mettre un gros coup derrière la tête des Franciliens.

Le tweet qui résume l’intensité du match

Quelle défense des 2 côtés, c'est ça aussi le rugby, on se régale de voir ce combat

— Estebanez fabrice (@Faestebanez) April 10, 2016

La stat : 12

Comme le nombre de points laissés en route au pied par le RCT. Soit quatre échecs face aux perches de Jonathan Pélissié et Delon Armitage. Dur à avaler pour les Varois car au regard de toutes les statistiques (possession, occupation, franchissements, défenseurs battus...), Toulon a dominé ce quart de finale.

La décla : Mourad Boudjellal (président de Toulon)

Il fallait bien perdre à un moment. On savait que ce jour arriverait. Mais cela va nous libérer deux week-ends pour bien préparer le Top 14. On va se gérer cette compétition...

La question : Est-ce qu’une page se tourne à Toulon ?

Non. N’allons pas trop vite en besogne. Comme l’a dit le président Boudjelall, il fallait bien que cette défaite arrive un jour ou l’autre. Et puis ce serait bien vite balayer d'un revers de main ce qu'a accompli Toulon. Ce triplé, c'est aussi unique qu'incroyable. Et ça, personne ne peut lui enlever. Certes, certains signes ont laissé entrevoir cette saison que le groupe toulonnais évoluait un ton en dessous que lors des précédentes années. Mais la défaite du RCT n’arrive pas après un non match ou un correction de la part de son adversaire.

Aujourd’hui, l’impression générale est que Toulon a dominé les débats. Mais il n’a pas su faire preuve de son impressionnante efficacité. L’absence d’un élément comme Halfpenny pèse très lourd, lui le canonnier gallois au pourcentage de réussite hallucinant. Et puis on ne remplace pas non plus d’un simple claquement de doigts des joueurs expérimentés comme Botha, Williams et Hayman.

La déception de Nonu et Armitage (Toulon) - 10 avril 2016
La déception de Nonu et Armitage (Toulon) - 10 avril 2016

Et puis, la saison de Toulon n’est pas finie. Il reste le championnat et nul doute que la bande de Laporte va être compliquée à manœuvrer. Mourad Boudjellal a, à demi-mot, déjà annoncé la couleur : le bouclier est désormais l’objectif. Pour qu’une page se tourne, il faudrait peut-être que le RCT réalise une saison blanche. Mais ça, on ne le saura pas avant le mois de juin prochain...

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