Le Stade français un brin fataliste ?

  • Laurent Sempéré (Stade français) - 2015
    Laurent Sempéré (Stade français) - 2015
  • Waisea (Stade français) face au Munster - 16 janvier 2016
    Waisea (Stade français) face au Munster - 16 janvier 2016
  • Jonathan Danty (Stade français) face au Munster - Janvier 2016
    Jonathan Danty (Stade français) face au Munster - Janvier 2016
  • Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français
    Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Toujours en course pour rejoindre les quarts de finale de la Champions Cup, le Stade Français devra toutefois réaliser un exploit face à Leicester (dimanche, 14 heures). Mais le club parisien est-il vraiment convaincu de pouvoir rejoindre les phases finales de la Coupe d’Europe ?

Pour tous ceux qui le côtoient, il parvient toujours à positiver. Mais jeudi, Gonzalo Quesada s’est présenté face aux médias un brin fataliste avant la rencontre décisive face à Leicester (dimanche, 14 heures). La faute à un entraînement (mardi) bricolé sur un terrain synthétique d’Auteuil et une séance annulée, jeudi, en raison des conditions météorologiques. Bref, question confiance, le club parisien a déjà connu mieux. Il nous manque une bonne séance sur le terrain pour sentir qu’on a basculé même si le comportement et les attitudes des joueurs sont assez rassurants, explique le Directeur Sportif du Stade français. Mais quand on voit à quel point on est anxieux, on a besoin de se rassurer, de faire courir les joueurs. Du coup, ça m’inquiète. Le fait de ne pas faire la semaine qu’on aurait voulu, forcément ça donne un peu plus d’inquiétude.

Waisea (Stade français) face au Munster - 16 janvier 2016
Waisea (Stade français) face au Munster - 16 janvier 2016

Et autant dire que la formation de l’Argentin n’avait vraiment pas besoin de ce mal de tête une semaine après avoir subi une énorme désillusion sur la pelouse du Munster (26-13). La défaite au Munster n’a pas été digérée facilement, reconnaît le talonneur Laurent Sempéré. Cette saison, on est bien placé pour savoir que ça ne se passe pas toujours comme on le veut.

Sempéré: "La défaite au Munster n’a pas été digérée facilement"

Deuxième de sa poule avec 14 points, Paris est dans l’obligation de s’imposer contre les Tigres du capitaine Tom Youngs et le bonus offensif pourrait bien être indispensable pour espérer terminer dans les trois meilleurs deuxièmes. Un sprint où l’Ulster (18 points), Clermont (14 points avant son dernier match), Northampton (19 points) et les Toulon (20 points) font figure de sérieux candidats aux phases finales. Il y a une pression particulière à l’approche de ce match, avoue Laurent Sempéré. Pour les plus anciens de l’équipe, ça fait des années qu’on attend ça. On est dans le vif sujet. C’est normal qu’il y ait de l’excitation. Mais on n’est pas dans la meilleure des situations.

Jonathan Danty (Stade français) face au Munster - Janvier 2016
Jonathan Danty (Stade français) face au Munster - Janvier 2016

Mais ce Paris là n’est-il pas meilleur dos au mur ? Dos au mur ? Bof, disons qu’il faut absolument une victoire pour aller en quart, insiste Gonzalo Quesada. On s’est donné cet objectif en début de saison d’au moins sortir de poule. Quand on voit les équipes (comme Toulouse, le Munster, le Leinster, Bath, ndlr) qui ne joueront pas les quarts de finale, ça donne une saveur particulière. On voit que c’est un objectif assez ambitieux.

Gonzalo: "Si on tombe contre un Leicester en pleine forme, même en gagnant, ça ne serait pas une catastrophe"

Déjà assurés de disputer leurs quart de finale à domicile, les Tigres de Leicester aborderont-ils cette rencontre avec une motivation inébranlable ? Nous, nous connaissant, on n’aurait pas livré notre match le plus rugueux, plaisante Sempéré. Mais contre des Anglais, je n’ai aucune incertitude sur le fait qu’ils viennent pour livrer leur meilleur jeu. Toujours invaincus dans cette édition de la Champions Cup, à l’instar des Saracens et du Racing 92, les Anglais ne devront pas oublier qu’ils ne se sont jamais imposés en trois déplacements dans la capitale, les deux équipes se partageant le même nombre de victoires (4) en huit confrontations *. Des statistiques qui auraient de quoi rassurer les Parisiens. Et pourtant…

Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français
Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français

Même si on sort un gros match dimanche mais qu’on tombe contre un Leicester en pleine forme et qu’on ne va pas en quart, même en gagnant, ça ne serait pas une catastrophe, reconnaît Gonzalo Quesada. Alors que faut-il attendre de ce Stade français dimanche à Jean-Bouin ? Un miracle ? Vous voulez dire que si on se qualifie, ce serait miraculeux ? reprend à la volée Laurent Sempéré. Si on gagne, ça tiendra avant tout d’un énorme exploit. On aime bien ce genre de défis. Mais il va vraiment falloir qu’on aille le chercher en interne. Ça ne viendra pas de l’extérieur. Personne ne va nous l’offrir...

* En 1999/2000 : victoire en poule de Leicester 30-25 et Paris 38-16 ; Finale 2001 : victoire de Leicester 34-30 ; En 2003/2004 : victoires en poule de Paris 26-15 et 13-26 ; En 2005/2006 : victoire en poule de Paris 12-6 et Leicester 29-22 ; Quart de finale 2006/2007 : victoire de Leicester 21-20.

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