Bourgoin, l'esprit libre

Par Rugbyrama
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La victoire salvatrice sur Dax en Top 14 permet au CSBJ d'aborder sans pression son quart de finale de Challenge européen chez les London Irish jeudi. Et pourquoi ne pas y faire un coup, suggèrent même des Berjalliens qui n'auront rien à perdre et seront outsiders.

Quand Bourgoin a arraché son ticket pour les quarts de finale de la Challenge Cup, fin janvier, le club occupait la 10e place avec 24 points et seulement quatre petites unités d'avance sur la lanterne rouge, Mont-de-Marsan. Autant dire que la priorité absolue du club isérois depuis a été d'assurer son maintien en Top 14. A l'heure d'aborder la rencontre face aux London Irish jeudi, la donne a changé. Non pas que l'Europe soit devenue un objectif pour le CSBJ mais les victoires sur Montpellier puis Dax ont réconforté Bourgoin, aujourd'hui nanti de dix points d'avance sur la zone de relégation.

Ce voyage en Angleterre s'annonce clairement plus léger. "Je pense que c'est plus facile de se déplacer aux London Irish en ayant dix points d'avance en championnat, explique Benjamin Boyet sur le site du club. On va aller jouer le coup à fond. On sait que c'est une très bonne équipe mais on n'a aucune pression. On va jouer notre rugby d'autant que si on passe, on aura une demi-finale à Rajon". "Ce ne sera pas facile mais qui sait, s'interroge même Morgan Parra. On peut créer la surprise et ça serait vraiment énorme. Après tout, nous n'avons rien à perdre dans cette compétition".

Les Irish au top 50

Evidemment, la tâche du CSBJ est compliquée. Demi-finalistes surprises de la H Cup l'an dernier, les London Irish ont logiquement tout écrasé en Challenge européen cette saison avec six victoires en six matchs et une moyenne de 50 points inscrits. En Premiership, ils restent en course pour le titre (3e) et viennent d'aligner trois succès consécutifs après une période plus difficile. Du lourd donc. "Nous n'avons jamais joué contre eux mais nous savons que c'est une grande équipe dont la réputation n'est plus à faire" , explique Morgan Parra.

Le demi de mêlée sait bien qu'un meilleur parcours en poule aurait offert un adversaire plus abordable mais il fait avec. "Notre objectif était de terminer premier mais nous avons perdu deux fois contre les italiens de Petrarca et c'est honteux. Bon... la phase de poule est loin désormais. Depuis, il y a eu le Top 14 et les 6 Nations avec l'équipe de France. Les victoires devant Montpellier et Dax nous ont fait du bien. Nous avons prouvé que nous étions capables de livrer des prestations collectives solides". Il faudra faire encore mieux jeudi pour rester dans la course.

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