Benazzi : "Un grand honneur d’assister à France-Maroc aux côtés d'Emmanuel Macron"

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COUPE DU MONDE DE FOOTBALL - Natif d’Oudja au Maroc et emblématique deuxième ligne du XV de France de 1990 à 2001, Abdelatif Benazzi (54 ans, 78 sélections) a été sollicité pour faire partie de la délégation présidentielle qui se rendra au Qatar, ce mercredi, pour assister à la demi-finale de la Coupe du monde de foot entre ses deux nations de cœur. L'ancien international savoure et en salive.

Comment en êtes-vous venu à intégrer la délégation qui accompagnera Emmanuel Macron au Qatar pour assister à la demi-finale de la Coupe du monde de foot entre la France et le Maroc ?

J’ai reçu un coup de fil de l’Elysée lundi matin pour me dire que le président voulait m’avoir avec lui au match. Je suis à Paris ce soir (mardi) et on décollera demain matin (mercredi) pour nous rendre au Qatar. C’est un grand honneur d’assister à ce match aux côtés d’Emmanuel Macron.

Et une surprise, on imagine…

Oui même si, en toute modestie, ce n’est pas la première fois qu'un président me convie à un événement. Ça m’était déjà arrivé en 2007 avec Nicolas Sarkozy, pour le quart de finale de la Coupe du monde de rugby à Cardiff entre la France et les All Blacks. Je suis aussi allé au Maroc avec Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy à l'occasion de voyages présidentiels. C’est une nouvelle marque de confiance et de sympathie à laquelle je suis très sensible. En plus, je suis cette Coupe du monde de très près. J’en suis même venu à délaisser un peu les matchs de Coupe d’Europe, samedi. Mon fils jouait à Moissac en même temps que Portugal-Maroc. J’avais mis les écouteurs pour suivre les deux matchs en même temps (rire). Le soir, je suis même sorti pour les festivités. Il y avait des drapeaux marocains partout, c’était magnifique. Je m’étais dit que s’il y en avait un qui déconnait, je l’amènerais directement au commissariat mais tout s’est bien passé.

Que représente pour vous de voir ce match France-Maroc de vos propres yeux ?

C’est un privilège de pouvoir être témoin d’un événement aussi historique qui dépasse le sport. L’enjeu sportif est énorme, évidemment, surtout pour un pays africain. C’est exceptionnel de voir le Maroc à ce stade de la compétition même si c’est on ne peut plus mérité vu son parcours.Je pense que les Marocains sont cuits mais la magie du sport va les amener à se sublimer. La France va défendre son titre et est hyper favorite. Ce qui m’intéresse le plus, c’est la symbolique autour de cette rencontre. C’est une évidence pour moi qui ai la double culture entre un pays qui m’a vu naître et grandit jusqu’à 20 ans et un autre qui m’a adopté et m’a permis de vivre de superbes émotions familiales et sportives. Mais ne demandez surtout pas pour qui je serai (sourire). Je suis en tout cas heureux de voir le comportement des deux équipes qui sont des modèles de fair-play et qui reflètent la relation fraternelle entre les deux pays : quand vous voyez le parcours de Walid Regragui, l’entraîneur marocain, qui est né à Corbeil-Essonnes, ou encore la récente visite de Kylian Mbappé à l’hôtel de l'équipe marocaine pour voir son ami Achraf Hakimi. Je suis convaincu que ce sera une grande fête, dans tous les cas. A la fin, tout le monde s'embrassera. Je ne supporte d’ailleurs pas les messages nuisibles et les récupérations politiciennes qui nous parlent d'un saccage à venir. Je les condamne. C’est en touchant l’orgueil des gens comme ça que l’on peut justement créer des problèmes.

Avez-vous des affinités avec des joueurs ou des membres des staffs en particulier ?

Je connais Walid Regragui et j’apprécie aussi beaucoup Didier Deschamps. On avait partagé les installations des footballeurs à Clairefontaine et vécu toute une préparation avec eux. C’était la génération des Deschamps, Lizarazu, Dugarry… En 2018, j’avais suivi aussi l’aventure de l'équipe de FRannce. Deschamps et Regragui, d’ailleurs, sont deux entraîneurs qui se ressemblent. Ils ont un management exceptionnel, ils savent parler à la nouvelle génération, lui transmettre des valeurs. Didier, c’est un footballeur et un rugbyman dans l’âme. D'ailleurs, il vient de Bayonne. Il donne de l’amour aux joueurs. Walid, de son côté, a su redonner de l’espoir à des joueurs dégoûtés. Je pense notamment à Hakim Ziyech, joueur de Chelsea, qui ne voulait même plus revenir en sélection et qui est si brillant. Je pense que l’on aura l’occasion d’aller saluer les joueurs après le match.

Quand êtes-vous censé revenir du Qatar ?

Le protocole prévoit un retour jeudi matin. Mais si ça me plaît, peut-être que je resterai (sourire). Dans tous les cas, je serai gagnant mercredi soir et une de mes nations de cœur sera en finale.

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