Les secrets de la victoire des Bleus

Le XV de France ne se cache pas. Pendant ce tournoi des 6 Nations, il est possible de voir des images des entraînements des Bleus sur les différents réseaux sociaux et notamment grâce à Twitch. Alors, il est facile pour les passionnés d’entraînement de suivre la préparation de l’équipe de Fabien Galthié. Alors, certains se sont interrogés sur les images du premier entraînement à haute intensité de la semaine.

Le sélectionneur apprécie ces séances et en a fait un rendez-vous important depuis sa prise de fonction donc tout le monde avait hâte de voir de quoi il en retournait. Alors, la séance de lundi a été l’occasion de quelques moqueries sur la fameuse intensité, surtout pour le retour aux choses sérieuses après une semaine de repos.

Une grande forme physique

La victoire au pays de Galles a permis de voir que les Bleus étaient pourtant en grande forme physique, en étant capables de défendre à très haute intensité pendant 80 minutes, réussissant l’exploit de ne pas encaisser d’essai dans un match à l’extérieur. Le retour défensif de Jonathan Danty après avoir été capable de trouver son deuxième, voire troisième souffle pour gratter un précieux ballon sur un contre gallois, l’activité démentielle de Paul Willemse, contraint de charbonner pendant 80 minutes après le forfait de Romain Taofifenua sont des exemples précis de cette excellente forme physique.

Pourtant, le quatrième match est historiquement celui de la peur. Les Français ont l’habitude de marquer le pas après les trois premiers matchs, ce qui peut se comprendre puisque le Tournoi des 6 Nations est la seule compétition qui propose cinq matchs consécutifs de niveau international. Le staff de l’équipe de France avait donc décidé de modifier son programme avant le déplacement au pays de Galles. Les séances d’opposition se sont donc déroulées à "80 % d’intensité", expliquait en début de semaine le directeur de la performance du XV de France Thibault Giroud.

Les séances avaient aussi été réduites, passant de une heure à quarante-cinq minutes pour préserver la fraîcheur d’un groupe où beaucoup de joueurs étaient un peu malades. Une stratégie finalement gagnante car les Bleus ont gardé leur lucidité défensive, ne ratant que neuf plaquages (122 réussis) et ne concédant que huit pénalités malgré une possession en faveur des Gallois.