Jalibert : "La blessure m'a fait grandir"

Par Rugbyrama
  • Matthieu Jalibert avec le XV de France.
    Matthieu Jalibert avec le XV de France.
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - En excellente forme avec Bordeaux, le demi d'ouverture Matthieu Jalibert avait "hâte" de "boucler la boucle", deux ans après une blessure au genou gauche qui l'a "fait grandir", a-t-il confié à l'AFP après son entrée en jeu contre l'Angleterre (24-17).

Lors de votre première sélection contre l'Irlande dans le Tournoi-2018, vous vous blessez et êtes privé de terrain pendant un an. Comment se relever après un tel coup dur ?

Je n'étais pas programmé pour vivre ça, j'étais assez jeune (19 ans à l'époque) et c'est arrivé à un moment où tout allait bien. Mais ça m'a fait grandir. J'ai pris en maturité et j'ai une autre vision des choses. J'ai travaillé pour revenir et maintenant j'essaie de me projeter sur ce qui va arriver. Aujourd'hui j'arrive à mieux gérer les moments compliqués, les moments de doute et cette blessure m'a servi et me servira pour la suite.

Qu'avez-vous ressenti lors de votre entrée en jeu à la 77e minute ?

J'avais hâte de pouvoir regoûter à cette sensation. Même si ça n'a été que trois minutes c'était beaucoup de fierté, de bonheur de pouvoir revenir. Surtout après l'année galère que j'ai eue. On bouclait la boucle, avec un retour en bleu, au Stade de France, en tournoi des Six nations. C'était un beau moment. L'équipe a dégagé une impression de solidité, en défense, on sait qu'ils nous attendaient dans le combat. (Le sélectionneur de l'Angleterre) Eddie Jones nous avait lancé plusieurs petits pics et on a donné la meilleure des réponses sur le terrain, c'est une bonne base de travail et ça nous donne beaucoup de confiance pour la suite du Tournoi. On a été solides mais on va rester humble, il ne faut pas s'enflammer. On est tournés vers l'Italie dimanche (16h00 au Stade de France).

Comment vivez-vous la forte concurrence au poste d'ouvreur, avec dans la hiérarchie actuelle Romain Ntamack titulaire, vous derrière et Louis Carbonel en troisième choix ?

Ça se passe bien, on est des joueurs de la même génération, même s'ils ont un an de moins que moi (Jalibert est né en 1998, Carbonel et Ntamack en 1999, ndlr) on s'est déjà côtoyés en équipe de France. Je pense que c'est bien d'avoir une bonne entente pour pouvoir progresser. Le but c'est forcément d'être titulaire et d'avoir le plus de temps de jeu possible mais à l'entraînement on prend un peu de chacun, on se donne des conseils, on s'entraide parce que le but ultime c'est que celui qui est sur le terrain par le choix du sélectionneur soit le plus performant. C'est une concurrence saine, positive. Moi je travaille pour prendre ce qu'on me donne, et quand j'aurai ma chance j'essaierai de la saisir. L'occasion de participer à cette nouvelle aventure avec un nouveau staff, un nouveau projet de jeu et une envie forte de construire et de redevenir une nation majeure.

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