Bastareaud : "Chacun était dans son coin à ruminer"
TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Alors que le XV de France est plus jamais affaibli par les mauvais résultats, Mathieu Bastareaud a réaffirmé, à l’instar de tout le groupe, sa confiance en Guilhem Guirado et pense que l’échange mis en place avec le staff peut permettre aux Bleus de rattraper leur retard.
Rugbyrama : Le groupe est-il encore marqué par la défaite de Twickenham ? On a le sentiment que vous avez eu besoin de vous expliquer...
Mathieu Bastareaud : À notre arrivée vendredi, on avait besoin de se parler après cette raclée en Angleterre (44-8) pour repartir sur de bonnes bases et bien travailler sur ce match de l'Écosse.
Pourquoi avoir décidé d'avoir recours à ce conseil des joueurs ?
M.B : En consultation avec le staff, on s'est dit qu'il fallait faire bouger certaines choses. Pour l'instant, ça se passe très bien. On en avait discuté en novembre, c'est un groupe de joueurs avec différentes générations de joueurs représentées. C'est une passerelle entre le groupe de joueurs et le staff. Cela nous permet de faire remonter des infos. On essaye d'échanger beaucoup plus qu'auparavant. On se voit à l'issue de l'entraînement pour savoir ce qui n'a pas été.
Guilhem (Guirado) avait besoin de beaucoup plus de soutien de notre part
Ce fonctionnement permet-il de décharger Guilhem Guirado d'une certaine pression ?
M.B : Guilhem avait besoin de beaucoup plus de soutien de notre part. La responsabilité de capitaine n'est pas facile tous les jours, surtout en équipe de France. On le seconde, on l'aide pour qu'il puisse se focaliser sur le jeu. Mais on n'a pas eu besoin de la conforter dans son rôle. C'est le capitaine, et depuis un moment. On a tous confiance en lui. On est tous derrière lui.
Malgré les défaites, avez-vous le sentiment que le XV de France fait des progrès ?
M.B : Après une telle défaite, c'est compliqué de dire qu'il y a une évolution. Mais dans ces moments-là, il faut faire le dos rond, il faut rester humble. Je pense qu'on travaille. On travaille toute l'année pour être ici. Après, il y a des améliorations à faire. Déjà à titre individuel mais collectivement et avec le staff. Il y avait beaucoup moins de communication entre nous. Chacun était dans son coin à ruminer certaines choses par rapport au jeu aux autres. Là, on a vraiment recentré le débat sur l'équipe. On sent qu'il y a un poids en moins.
On ne va pas se cacher, ça fait un moment qu'on donne peu de plaisir aux gens
Pensez-vous qu'il y a un fossé entre les générations de joueurs ?
M.B : Un fossé non. C'est vrai qu'on n'a pas connu le même rugby. Ca fait bizarre de dire ça (sourire). Mais on a besoin d'avoir leur avis. Ils peuvent percevoir différemment les choses. Après, parler de fossé, je ne pense pas. J'ai 30 ans, je joue encore à la Playstation.
Le prochain match face à l'Écosse peut-il marquer un tournant ?
M.B : Il est important pour nous déjà. Pour montrer un autre visage et pour prendre un peu de plaisir et en donner aux gens. On ne va pas se cacher, ça fait un moment que ce n'est pas le cas. Après les Écossais vont arriver plein de confiance. S'ils ont vu notre dernier match... C'est une semaine importante pour se retrouver en tant qu'équipe.
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