Un besoin urgent de se retrouver sur les bases

  • Plisson - Entraînement XV de France - 4 mars 2014
    Plisson - Entraînement XV de France - 4 mars 2014
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Défaillant au pays de Galles dans "l'essence du rugby" selon le manager Philippe Saint-André, le XV de France entend se relancer dans le Tournoi des six nations samedi en Ecosse en retrouvant ses bases: la discipline, la conquête et l'efficacité.

  • UNE REVANCHE A MAÎTRISER

Saint-André a haussé le ton cette semaine pour que le "non-match" qu'il a vu au Millennium Stadium laisse place à un vrai match à Murrayfield. Entre sanctions et blessures, il a changé la moitié de son équipe et y a incorporé des joueurs en quête de rebond à l'image de Maxime Mermoz, plus titulaire au centre en sélection depuis plus d'un an (le 9 février 2013), Maxime Médard, toujours amer de son match raté contre l'Angleterre, ou Alexandre Lapandry, qui n'a plus joué en Bleu depuis 20 mois.

Malgré l'envie de "revanche" et de "rachat" martelée par les Bleus cette semaine à Marcoussis, il leur faudra garder la tête froide après s'être laissé happer par l'événement à Cardiff. Les consignes ont été axées sur la discipline et le respect de l'arbitre afin de pouvoir arriver à installer le jeu. "Contre l'Angleterre, on avait été très bon dans la discipline. Contre l'Italie, on avait eu vingt dernières minutes catastrophiques. Au pays de Galles, de la première à la dernière minute on n'a pas été serein", résume l'ouvreur Jules Plisson, qui aura la charge d'apporter de la lucidité dans la gestion du match. "A Cardiff, je n'ai pas eu les meilleures attitudes et on m'a fait passer le message. Je vais changer ça", a assuré le Parisien, reconduit pour la quatrième fois de suite à la charnière.

  • UN PACK EN RECONQUÊTE

A Cardiff, les avants français ont été malmenés sur leur point fort de la conquête (mêlée et touche), source de lancements de son jeu voire de pénalités. Cette semaine, l'équation a été d'autant plus compliquée à résoudre que les deux talonneurs habituels Benjamin Kayser (24 sélections) et Dimitri Szarzewski (78 sélections) sont blessés, remplacés par les peu expérimentés Brice Mach (1 sélection) et Guilhem Guirado (18 sélections). En mêlée, l'Ecosse n'est pas une référence mais les nouvelles règles limitant l'impact physique lui permettent de limiter les dégâts. Le "cinq de devant" français quasi inchangé (Mach seule modification) devra donc déployer tout son savoir-faire technique pour bousculer son adversaire.

En touche, en revanche le XV du Chardon est redouté avec ses géants de deuxième ligne Hamilton (2,03 m) et Gray (2,07 m) et sa troisième ligne aérienne. La titularisation de l'habituel deuxième ligne Sébastien Vahaamahina (2,00 m, 124 kg) en n°6 vise notamment à contrôler les débats dans les airs, avec Chouly et Lapandry. Reste à avoir si, sans le capitaine de touche Yannick Nyanga (blessé), cette troisième ligne inédite aura eu le temps de se régler en l'espace de six jours. Dans le jeu, le pack aura aussi un rôle décisif pour faire avancer son équipe face à un adversaire qui "joue de plus en plus avec ses avants", souligne Yannick Forestier. "Ils ont gagné en Italie qui a la même culture que nous sur les mêlées et les ballons portés, rappelle le Castrais. Ils vont proposer un gros combat."

  • L'EFFICACITÉ, ENCORE ET TOUJOURS

Aidés par un brin de chance, les Bleus avaient semblé en progression lors des deux premiers matches du Tournoi dans ce secteur habituellement défaillant. Mais au pays de Galles, leurs six franchissements dans la défense galloise ont été gâchés par d'innombrables fautes. L'attaque a donc été un des grands chantiers de la semaine. Au menu: adaptation à différentes défenses, travail des transmissions de balle...

En l'absence de Fofana, blessé, Saint-André a choisi une certaine sécurité en privilégiant les "habitudes de jeu" de la paire de centres toulonnais Mermoz-Bastareaud, au détriment de Gaël Fickou, et l'expérience d'un Médard (37 sélections) sur l'aile. Autre clé de l'efficacité, la charge des tirs au but incombera à Maxime Machenaud, titularisé à la mêlée, et Jules Plisson.

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