Parra : "C'est son choix, pas le mien"

Marc Lièvremont a indiqué que vous et Dimitri Yachvili étiez sur un pied d'égalité et qu'il souhaitait continuer à vous faire alterner...

Morgan PARRA : Ce n'est pas mon problème, c'est le sien.

Comment ça ?

M.P. : Un coup, je commence. Un coup, je finis. Un coup, je ne finis pas. C'est son choix, ce n'est pas le mien. Il a dit qu'on tournait avec Dimitri, c'est comme ça.

Vous a-t-il expliqué pourquoi il effectuait ce choix ?

M.P. : Je ne suis pas plus au courant que vous. Moi, je ne suis que joueur, alors je fais avec. J'ai déjà de la chance d'être dans les 23. Je ne vais pas faire preuve de mauvaise humeur. Je ne vais pas tirer la gueule envers les autres joueurs ou le staff. Si j'entre en jeu samedi, je donnerai le maximum, c'est tout.

Vous étiez-vous préparé à ne pas débuter en Italie ?

M.P. : Non, on ne se prépare jamais à ça. Je l'ai appris un quart d'heure avant l'annonce officielle. C'est comme ça.

Quelle a été votre réaction sur le coup ?

M.P. : Je ne sais pas... Je suis un compétiteur et cela m'embête d'être dans cette situation. Nous sommes tous titulaires en club et nous n'avons pas l'habitude de connaître ce genre de contexte. En plus, j'évolue à un poste stratégique, donc c'est différent...

C'est-à-dire ?

M.P. : Quand je ne joue pas, je n'ai pas l'impression de servir totalement, au alors sans être trop investi. Mais bon, j'essayerai d'apporter davantage quand j'entrerai. Et puis, je me retrouve en fait dans la même situation que Dimitri auparavant. J'ai du caractère et je ne sais pas comment j'aurais réagi à sa place quand il a été remplaçant plusieurs fois d'affilée. Je n'ai jamais vu un regard de travers de sa part envers moi. Il n'a jamais émis la moindre critique, alors je ne vois pas pourquoi je le ferai. Je respecte l'attitude qu'il a eu, je chercherai donc à lui renvoyer l'ascenseur.

Un match est-il plus difficile à préparer quand on est remplaçant ?

M.P. : Oui, c'est toujours compliqué de rentrer dans une rencontre. Quand on observe le match de l'extérieur, on ne ressent pas l'intensité, on ne s'en imprègne pas. Après, quand tout va mal sur le terrain, là c'est peut-être plus facile car on voit mieux ce qui ne fonctionne pas et on peut changer les choses en entrant.

Que vous a dit Marc Lièvremont après vos prestations en début de Tournoi ?

M.P. : Après l'Irlande, il semblait content de moi. Après l'Ecosse, il l'était moins. Mais je n'avais pas besoin qu'il me le dise pour le savoir. Maintenant, c'est lui qui vous dira ce qu'il pense de mes performances, pas moi. Je ne sais pas ce qu'il se passera après ce match en Italie. J'attends, on verra bien. La roue tourne...